Fil d'Ariane
Hélène Conway-Mouret : Dans le cadre du projet de loi déposé par le gouvernement est qui est passé au Sénat la semaine dernière, nous avons présenté un amendement au projet de loi sur la gestion de la crise sanitaire (ndlr : rejeté par l'hémicycle). Il y avait un certain consensus pour soutenir ces étudiants et ces chercheurs en leur permettant de pouvoir poursuivre leurs cursus en France.
En plus de cet amendement, j’ai envoyé un certain nombre de courriers aux différents ministres concernés notamment celui de l’Europe et des affaires étrangères, le ministre de l’Intérieur et jusqu’à ce matin, la ministre de l’enseignement supérieur car il s'agit d’une décision interministérielle.
En ce moment, avec la pandémie pour pouvoir venir en France le motif “impérieux” a été mis en place, une liste de déplacements sont autorisés mais venir étudier en France n’en fait malheureusement plus partie.
@VidalFrederique, nos #étudiants et #chercheurs étrangers doivent faire partie de la catégorie #motifsimpérieux #EtudierEstImpérieux pic.twitter.com/HgzRGec8va
— Helene Conway-Mouret (@HConwayMouret) July 29, 2021
H. C-M : Il y a tout un protocole sanitaire existant et qui a été mis en place dans d’autres pays, une personne qui arrive en France, et notamment d’une zone rouge est tenu de s’isoler pendant 10 jours. Beaucoup de messages que je reçois, témoignent de l’angoisse dans laquelle sont plongés les étudiants et chercheurs.
Ces personnes ont fait d'énormes sacrifices, parfois sur des années, afin de poursuivre leurs études en France. Aujourd’hui, les inscriptions sont en général closes dans leur pays d’origine. Ils se demandent ce qu’ils pourront faire à la rentrée. Une entrée universitaire se prépare, tous ont besoin d’identifier un logement, nous avons donc besoin de leur donner de la visibilité. On ne peut pas les laisser dans l’angoisse.
L’isolement puis la vaccination en France, permettra aux étudiants d'être prêts pour la rentrée du mois de septembre. Il faut noter que, plus le temps passe, plus cette période d’isolement sera difficile à tenir pour eux en terme de délai. Par exemple, certains étudiants avec qui j’ai échangé ont leur rentrée le 31 août, cela va arriver très vite.
Par ailleurs, des chercheurs qui ont obtenu des postes sont bloqués. Ils ne peuvent pas venir car les consulats aujourd’hui ne sont pas en mesure de leur délivrer des visas. Ils se disent qu’ils peuvent perdre leurs places. Tant que ces déplacements ne feront pas partie des motifs impérieux, certains consulats ne délivrons pas de visa. J'y crois, nous pouvons mettre en place un protocole strict pour leur donner la possibilité de venir.
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