Euro-2016 : des attentats déjoués et un Français arrêté en Ukraine

Un Français a été interpellé le 21 mai dernier en Ukraine, en possession d'un impressionnant arsenal d'armes et d'explosifs. Selon les services de sécurité ukrainiens, l'individu se préparait à commettre une quinzaine d'attentats en France durant l'Euro 2016. 
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Les services de sécurité ukrainiens interpellent un Français, en possession d'un véritable stock d'armes de guerre, le 21 mai 2016, (Ukraine).
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Beaucoup de questions subxistent autour de cette arrestation. Pourquoi ce Français, Grégoire Moutaux comme le révèle l'Est républicain, se trouvait-il en Ukraine, avec autant d'armes ? Comment expliquer que cet homme ne figurait sur aucun fichier terroriste ? S'apprétait-il à commettre cette série d'attentats seul ou avec des complices ?
 

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Selon les services de sécurité ukrainiens, cet homme, qui avait été arrêté fin mai à la frontière ukraino-polonaise, aurait cherché à se procurer des armes et des explosifs en Ukraine. Il serait notamment entré en contact avec des groupes armés illégaux, a indiqué le patron des services de sécurité ukrainiens (SBU) Vassil Grytsak.

"Le SBU a réussi à empêcher quinze actes terroristes qui étaient planifiés en France à la veille et pendant le championnat d'Europe de football", a indiqué Vassil Gritsak en précisant que ce Français avait fait part de son opposition à "la politique de son gouvernement concernant l'arrivée massive d'étrangers en France, la diffusion de l'islam et la mondialisation".

Les cibles de ces attentats auraient été, toujours selon les autorités de Kiev, des lieux de culte musulmans et juifs, mais aussi des bâtiments publics de l'État français.
 


 

Contre la politique migratoire du gouvernement français

Ce Français avait, selon M. Grytsak, fait part de son opposition à "la politique de son gouvernement concernant l'arrivée massive d'étrangers en France, la diffusion de l'islam et la mondialisation" et clamé son intention de commettre des attentats en France.

Selon lui, l'homme entendait notamment viser des mosquées, des synagogues, des centres de prélèvement de l'impôt et des autoroutes.

"Piégé par les services secrets, le citoyen français a reçu cinq fusils d'assaut Kalachnikov, plus de 5.000 munitions, deux lance-roquettes antichar, 125 kg de TNT, 100 détonateurs, 20 cagoules et d'autres choses", a poursuivi le chef des services secrets ukrainiens.

Selon le SBU, ce Français est arrivé en Ukraine en décembre 2015 et, se faisant passer pour un bénévole, a pris contact avec des unités militaires dans l'est du pays, où les forces ukrainiennes affrontent des séparatistes prorusses.

"Il a commencé à s'intéresser aux moyens d'acheter en Ukraine des armes, des explosifs et d'autres équipements", a précisé Vassil Grytsak. Les services secrets ukrainiens ont travaillé six mois avant de procéder son arrestation.

 

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Les services secrets ukrainiens ont mis la main sur un important arsenal, lors de l'interpellation d'un individu, de nationalité française, soupçonné de préparer des attentats en France.
©captured'écran/tv5monde

Selon M. Grytsak, les Ukrainiens n'avaient pas l'intention de révéler cette arrestation avant la fin de l'Euro 2016, mais y ont été poussé après des fuites dans la presse.

Un Lorrain de 25 ans

Selon des sources policières françaises, ce Lorrain de 25 ans, inconnu des services de police, est employé comme inséminateur dans une coopérative agricole du Bas-Rhin (est de la France).

Une enquête a été ouverte en France et confiée à l'Office central de lutte contre la criminalité organisée (OCLCO) et au service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Nancy (est).
 

Les enquêteurs français "sont dans l'expectative", selon une source policière. "Une demande d'entraide judiciaire internationale a été envoyée mais aucune pièce de justice n'a été envoyée pour l'heure par les Ukrainiens", a-t-elle ajouté.

Une perquisition a été menée au domicile du Français à Nant-le-Petit, un village de la Meuse (est) de 80 habitants. "Elle n'a rien révélé de particulier. Un tee-shirt siglé d'un groupe d'extrême droite a été saisi", a affirmé une source policière.

Interrogé par l'AFP lundi, le maire de Nant-le Petit, Dominique Pensalfini-Demorise, a dressé le portrait d'un "gamin très agréable avec ses voisins, intelligent et sympathique, qui était prêt à rendre service."