Fil d'Ariane
Enfin réuni pour refonder l'Union européenne, le couple franco-allemand veut aller vite : il s'est fixé "une feuille de route claire et ambitieuse dans les trois prochains mois". L'objectif est essentiel pour les deux dirigeants, qui doivent faire face à pléthore de sujets : crise migratoire, euroscepticismes, réforme des institutions européennes...
Autre objectif : parler d'une seule et même voix à l'international. Angela Merkel et Emmanual Macron ont commencé par évoquer l'affaire Skripal, l'empoisonnement de l'ex-espion russe en Grande-Bretagne ce 4 mars. Paris et Berlin ont réitéré leur solidarité avec Londres. Interlocuteur incontournable dans la crise syrienne, Vladimir Poutine devrait apprécier ce soutien indéfectible de l'Europe à l'allié britannique...
Je veux avoir un mot de solidarité pour nos amis britanniques. Tout porte à croire que le gouvernement russe est impliqué. Nous réaffirmons notre volonté commune d’interdire toute utilisation d’arme chimique.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 16 mars 2018
En juin, les deux dirigeants devront convaincre leurs partenaires, qui ne voient pas toujours d'un bon oeil la prise en main franco-allemande des destinées européennes. "Cela ne veut pas dire que nous, ou d'autres pays de l'Union, approuvons tout ce sur quoi les Allemands et les Français se mettent d'accord. On ne va pas juste acquiescer", prévient d'ores et déjà le Premier ministre néerlandais, le libéral Mark Rutte.
On ne va pas juste acquiescer.
Mark Rutte, Premier ministre néerlandais
De son côté, le président du Conseil européen Donald Tusk reconnaît, pour l'instant, un "consensus limité" avant le sommet européen des 22 et 23 mars. "Il est nécessaire que les dirigeants de l'Union s'impliquent directement pour avancer", a-t-il plaidé.