La Grèce et son rejet électoral de la rigueur «
Si nous disons non à tout, nous sortons de l’Eurozone », a déclaré Ghikas Hardouvelis, conseiller pendant sept mois de Lucas Papademos, chef du gouvernement grec. Cette déclaration intervient après les résultats des
élections législatives en Grèce dimanche 6 mai. Les partisans de la poursuite du plan d’austérité Union Européenne-Fonds Monétaire International n’ont pas obtenu la majorité au Parlement et vont devoir composer un gouvernement de coalition avec les opposants à ce traité (extrême droite et extrême gauche). Si la Grèce échoue, elle pourrait ne pas percevoir exactement l’aide prévue de 5,2 milliards d’euros.
En Italie, la gauche prend de l’ampleur Le Parti du Peuple de la Liberté (PDL) du
Cavaliere, Silvio Berlusconi essuie un revers électoral. Il ne participera pas au second tour des élections municipales partielles dans toutes les villes italiennes. La débâcle du parti xénophobe de la Ligue du Nord laisse la part belle au centre-gauche mais aussi à Beppe Grillo, un comique reconverti en politique dans le mouvement de gauche des «
Cinq étoiles ». Les Italiens boudent la politique de droite de leur pays qui n’a pas encore ratifié le traité européen de stabilité.
Les pays s'inquiètent de plus de rigueur L’Espagne en récession s’inquiète des mesures d’austérité même si Madrid reconnait que des efforts sont à faire. Le pays adoptera un nouveau décret-loi le vendredi 12 mai. Le but étant d’assainir son secteur bancaire. Madrid a déjà obtenu un léger répit de ses partenaires européens pour
la réduction de son déficit cette année qu'il craignait ne pas pouvoir réduire autant que voulu. Les Pays-Bas traversent aussi une crise politique avec
la démission de son Premier ministre Mark Rutte en avril dernier. Ce dernier n'a pas trouvé d'accord avec son allié populiste : Geert Wilders (Parti pour la Liberté, PVV) sur des mesures à prendre pour réduire le déficit public néerlandais. Une semaine après la prise de pouvoir de François Hollande, une réunion extraordinaire des dirigeants européens est prévue les 23 mai d’après l’annonce faite par Herman Von Rompuy, président du Conseil européen. Cette réunion verra peut-être
les positions de rigueur d’Angela Merkel, chanceler.