Fil d'Ariane
RDV vendredi, 18h15, pour un entretien exclusif et en direct avec le président de la République, pour parler d'Europe.
— Hugo Travers (HugoDécrypte) (@HugoTravers) 23 mai 2019
L'interview sans filtre d'@EmmanuelMacron, ça se passe sur YouTube. Le lien : https://t.co/T2iKjlxic2 pic.twitter.com/gC4w5mSNpG
Pour Philippe Moreau Chevrolet, conseiller en communication, cette interview sur des supports différents "permet de toucher un public qui ne regarde plus la télévision". Il ajoute que ces espaces permettent aux politiques d'avoir une parole plus libre, et donc dialoguer plus facilement avec les gens.
En février dernier, Jean Macié avait proposé sur la plateforme de streaming de jeux vidéo Twitch, via son compte Accropolis, ce qu'il appelait "le grand Débathon". Pendant onze heures, une dizaine de membres du gouvernement étaient venus participer à une déclinaison du grand débat national, pour discuter démocratie, citoyenneté et fiscalité, mais aussi débattre sur la place des jeunes dans la politique.
Vous imaginez si une chaîne #Twitch réussissait à faire venir des ministres en plateau ?
— Jean Massiet SC2 (@JeanMassiet) 18 février 2019
On pourrait faire une super émission avec des jeunes qui viendraient débattre. Ce serait ouf !
(C'est demain, de 9h à 20h sur //t.co/wvpLBaoCs9) pic.twitter.com/Z9qlettKSi
Mais alors, comment expliquer que le télévision n'arrive pas à intéresser les jeunes à la politique ? Pour Philippe Moreau Chevrolet, "la télévision a du mal à rendre la politique intéressante, elle n'a pas trouvé le langage qu'il fallait pour faire de la politique, alors que les réseaux sociaux et YouTube, oui".
En avril 2018, c'était François Hollande qui s'était livré à une interview d'Hugo Clément pour Konbini, un média très présent sur les réseaux sociaux, dans laquelle il faisait le bilan de son quinquennat. Une interview informelle, avec des questions décalées, contrairement à ce que les émissions politiques proposent la télévision. Sur Facebook, la vidéo a été vue aujourd'hui par près de 4 millions de personnes.
D'après un sondage Odoxa pour Le Figaro et France Info paru jeudi 23 mai, près de 70% des jeunes de 18 à 34 ans ont l'intention de ne pas se rendre aux urnes, dimanche 26 mai. Philippe Moreau Chevrolet précisait que ce public qui ne regarde pas la télévision est aussi celui qui vote le moins. Cette interview, selon ses mots, "permet donc de convaincre ce public de se réintéresser à la chose publique".
L'abstention s'expliquerait par plusieurs facteurs : selon l'IFOP, sept jeunes sur dix se disent mal informés sur le fonctionnement de l’Union européenne. Des jeunes qui semblent également mal informés sur les candidats et leurs idées, et dont les institutions semblent bien trop éloignées.