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Facebook détecte une nouvelle campagne de manipulation politique et supprime 32 comptes
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Facebook détecte de nouvelles tentatives de manipulation politique

Les législatives américaines de novembre 2018 dans le viseur des Russes ? C'est ce que laisse entendre Facebook qui annonce avoir supprimé 32 comptes sur son célèbre réseau social et sa filiale Instagram. Des comptes dont le contenu était à même de manipuler et diviser l'opinion publique américaine.
A quelques mois des élections législatives de mi-mandat aux Etats-Unis, Facebook lance un nouveau pavé dans la marre. Le réseau social annonce avoir identifié une nouvelle campagne de manipulation politique. Trente-deux comptes ont été supprimés du réseau et de sa filiale Instagram.

Ces comptes, suivis par 290 000 personnes, diffusaient des messages sur des sujets polémiques comme les tensions raciales, appelaient à manifester et payaient même pour que les publications soient diffusées plus largement. Le but étant clairement de manipuler et diviser l'opinion publique américaine.

"Nous savons qu'il ne s'agit pas seulement de pirater les systèmes électoraux et les listes électorales des États, mais il s'agit aussi de semer la division dans le pays, parmi les politiciens, parmi les citoyens normaux, donc je pense que ce n'est pas surprenant, nous aurions dû nous y attendre et c'est pourquoi nous devons travailler ensemble pour y faire face" a déclaré Jeanne Shaheen, sénatrice pour le New Hampshire.


Des moyens très sophistiqués


Facebook dénonce une opération coordonnée, très similaire à ce qu'a fait pendant la présidentielle de 2016  l'Internet Research Agency, l'IRA, une organisation que le procureur spécial en charge de l'enquête sur l'ingérence russe dans la campagne soupçonne d'être le bras numérique du Kremlin.

Sans désigner fermement un pays, Facebook parle d'adversaires financés par des Etats-nations. La firme souligne l'usage cette fois-ci de moyens encore plus sophistiqués pour masquer la traçabilité des comptes et contourner les mesures prises par le réseau ces derniers mois après le scandale de Cambridge Analytica.
 
"Pour moi, l'objectif est de mettre fin à l'ingérence russe dans notre système électoral et qui sape la démocratie en général. Nous n'avons pas atteint cet objectif. Ce que nous faisons aujourd'hui ne fonctionne manifestement pas, alors si j'étais le président, je soutiendrais un effort, un effort bipartisan au Congrès pour envoyer un message à la Russie, à savoir que plus ils continuent, plus on répondra. La seule chose que Poutine comprend, c'est la force, et nous allons paraître faible aux yeux de Poutine si nous n'augmentons pas notre réponse" estime Lindsey Graham, sénateur pour la Caroline du Sud.

Depuis le début de l'année, la justice américaine a déjà inculpé 13 personnes, 12 agents du renseignement et 3 organisations russes pour ingérence dans les élections et le  processus politique américains.