Fil d'Ariane
Les "fake news" dans le collimateur d'Emmanuel Macron. Le président veut s'attaquer à ces "fausses informations" diffusées sur internet et souvent incontrôlables sur les réseaux sociaux, mais uniquement en période électorale.
Sur les plateformes internet, les contenus n'auront plus tout à fait les mêmes règles. Comme vous le savez, propager puissamment une fausse nouvelle sur les réseaux sociaux ne requiert aujourd'hui que quelques dizaines de milliers d'euros et peut se faire dans l'anonymat complet.
Emmanuel Macron, président français
Propagées en masse lors de la dernière campagne américaine, elles auraient influencé le résultat des élections. Durant la présidentielle française aussi, venant notamment de Russie. Le chef de l'Etat en a été lui-même victime, ce qui lui vaudra cette réponse - tranchante - à une journaliste russe devant un certain Vladimir Poutine : "Quand des organes de presse répandent des contre-vérités infamantes, ce ne sont plus des journalistes, ce sont des organes d'influence, avait assené le président. Russia Today et Sputnik ont été des organes d'influence durant cette campagne qui, à plusieurs reprises, ont produit des contre-vérités."
Le projet de loi prévoit une obligation de transparence du diffuseur et la possibilité de saisir un juge en référé qui pourra bloquer l'accès au site et même le fermer. Mais lutter contre les "fake news" implique de bien définir ce qu'est la désinformation ou encore la propagande. Vaste sujet qui pose une question fondamentale : celle de la liberté d'expression.