L’Organisation mondiale de la Santé déclenche son niveau d’alerte maximal. La variole du singe comptabilise à ce jour près de 20 000 cas à travers le monde, principalement des hommes ayant des relations homosexuelles. Nimâ Machouf, épidémiologiste, spécialisée en santé internationale et maladies infectieuses, rappelle que la variole simienne est demeurée endémique en Afrique, "1000 personnes s'infectaient chaque année et le taux de mortalité était de 5 à 10%. [...] Maintenant avec plus de 20 000 cas et seulement trois décès, c'est moins grave. Mais il faut faire bien attention". Sarah Reboullet, secrétaire Générale d’Act Up-Paris, association militante de lutte contre le sida, souligne qu'elle frappe des personnes isolées et "précaires, comme les travailleuses et les travailleurs du sexe qui doivent s'isoler un long mois, ayant pour conséquence l'arrêt total de leur revenus."