Au cœur de la loi sur la neutralité du net, il y a le postulat qu’Internet est un droit – un droit reconnu par l’Union européenne et les Nations unies, et déjà intégré par le Chili, le Pérou et
les Pays-Bas. Et qu’en cas de privation de droit, seule la justice peut trancher, selon un principe démocratique de base. Concrètement, la neutralité du net oblige les fournisseurs d’accès à garantir l’accès à Internet sans la moindre restriction, à ne pas surveiller les données, à ne pas modifier les sites visités, et à ne pas ralentir l’accès à certains sites et protocoles. En France, plusieurs
projets de loi sur la neutralité du Net ont été élaborés par des députés, de droite ou de gauche, qui s’accordent pour penser que ces lois sont essentielles à la survie de la démocratie en France. Les gouvernements, eux, en ont décidé autrement, puisque la loi, vient d’être remis aux calendes grecques au profit d’une autre,
sur la vie privée. "Et il y aura toujours une raison supérieure à la vie privée : terrorisme, pédophilie, racisme…. remarque Fabrice Epelboin. Fin octobre, Orange propose ses premiers forfaits avec
Deep Packet Inspection et il sera trop tard."