Le site d'information Mediapart a publié il y a deux jours (soit une semaine avant le second tour de la présidentielle)
un document signé de Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignements extérieurs de la Libye qui vit en exil à Doha, qui affirme que le régime de Mouammar Kadhafi avait accepté en 2006 de financer à hauteur de «
50 millions d'euros » la campagne de Nicolas Sarkozy. Selon le site, c'est Bachir Saleh, ex-président du Fonds libyen des investissements africains, qui aurait reçu cette note.
Les deux ex-dignitaires libyens ont affirmé que ce document était un faux.
« Toutes ces histoires sont falsifiées, a déclaré M. Koussa, interrogé par l'AFP. I
l est clair que tout ce qui se dit est sans fondement. » Bachir Saleh, ex-directeur de cabinet de Kadhafi, qui se trouve en France, selon son avocat Me Pierre Haïk, a émis «
les plus expresses réserves sur l'authenticité de la note publiée par Mediapart ».
« En toute hypothèse », il
« affirme n'avoir jamais été le destinataire d'un tel document », a ajouté son avocat.
Mediapart attend avec « sérénité » le procèsDe son côté, Mediapart affirme attendre
« avec sérénité un éventuel procès ».
« Il ne suffit pas de contester l'authenticité du document révélé par Mediapart pour mettre fin aux suspicions largement documentées depuis plusieurs mois de relations financières entre l'entourage de Nicolas Sarkozy et celui du dictateur Mouammar Kadhafi, a précisé Edwy Plenel, le président et fondateur du journal en ligne. No
us en ferons la démonstration si le procès annoncé a bien lieu. »Réaction de François HollandeQuant à François Hollande, le candidat socialiste à la présidentielle, il estime que c'est
« à la justice d'être saisie » sur ce sujet.
« Si c'est un faux eh bien le site sera condamné, si ce n'était pas un faux, à ce moment-là il y aurait des explications à fournir », a-t-il déclaré sur la radio Europe 1.
Le candidat socialiste a nié tout lien entre lui et le site Mediapart qualifié par le Premier ministre François Fillon
« d'officine financée par de riches amis » de François Hollande.