"Honte à vous !" : c'est en ces termes qu'une lycéenne, survivante de la fusillade de Parkland qui a fait 17 morts, a dénoncé le silence de Donald Trump et ses liens avec la NRA, le principal lobby américain des armes.
Ces manifestants refusent de se résigner à voir les tueries se succéder inlassablement.
Comme celle qui a coûté la vie à 17 personnes dans un lycée de Floride mercredi. Des survivants sont présents, avec un message clair : il est urgent de contrôler les vents d'armes. Et un adversaire bien identifié : la NRA, le puissant lobby des armes.
"A tous les politiciens qui acceptent des dons de la NRA : Honte à vous !"
Le meurtrier de 19 ans qui avait exprimé ses menaces sur Internet, avait acheté un fusil semi-automatique en toute légalité grâce à son casier judiciaire vierge.
"Cet adolescent avait été renvoyé, puis il est revenu avec une arme et a tué des gens. L'école n'y pouvait rien. Tout ce que nous aurions pu faire c'est nous assurer que quelqu'un comme lui ne puisse pas se procurer d'arme".
A quelques kilomètres de ce rassemblement, un salon dédié aux armes à feu accueille un public qui défend un tout autre point de vue. George Fernandez, porte-parole du salon des armes à feu de Miami :
"Ce qui s'est passé dans ce lycée n'est pas lié aux armes à feu. C'est un problème de santé mentale (...), il aurait dû être identifié dans une base de données pour cette raison."
La défaillance du FBI, qui a laissé sans suite les alertes sur la dangerosité du tireur, alimente les arguments des pro-armes.
"Je crois qu'évidemment le FBI aurait dû ouvrir une enquête. Après cette fusillade, je ne pense pas que la loi soit le problème. (...) le problème c'est que des mesures auraient dû être prises avant."
Proche de la NRA, qui l'a soutenu durant sa campagne, Donald Trump n'est pas favorable à l'instauration de normes plus strictes.
Selon des médias américains, depuis la fusillade, un sac à dos très particulier pour écolier voit ses ventes augmenter.