Malgré le contexte de tensions entre l'UEFA et les 12 clubs qui ont officialisé la création d'une Super League, concurrente de la Ligue des champions, l'instance européenne a officialisé le nouveau format de la plus grande des compétitions européennes.
Si l'annonce de la Super League a secoué l'UEFA ce dimanche 18 avril, l'instance européenne n'a, pour autant, pas revu son calendrier et a bien officialisé sa réforme de la Ligue des champions, qui prendra effet en 2024.
La décision a été votée à l’unanimité lors du comité exécutif et l'UEFA l'a officialisé lundi en début d'après-midi lors d'une conférence de presse.
Fin des phases de poules
La Ligue des champions se jouera donc à 36 clubs, contre 32 actuellement et surtout, ne proposera plus de phases de poules, système permettant aux deux premiers de chaque groupe d'accéder aux huitièmes de finale de la compétition et au troisième de chaque groupe, d'être reversé en Europa league (deuxième compétition européenne des clubs).
À partir de 2024, chaque équipe jouera 10 matchs, contre six actuellement et sera confrontée à dix adversaires différents. C'est donc, également, la fin des matchs aller-retour.
Les huit premières équipes du classement général seront qualifiés pour les huitièmes de finale. Les équipes classées entre la 9e et la 24e place disputeront un barrage en aller-retour pour se qualifier pour les huitièmes.
Les équipes classées entre la 25e et la 36e place seront quant à elles éliminées. Les phases finales se dérouleront ensuite selon le format actuel.
Ce nouveau format va davantage alourdir des calendriers de clubs déjà bien remplis. À titre de comparaison, le vainqueur de la Ligue des champions disputera 17 ou 19 matchs (en fonction de s'il accède aux huitièmes de finale via une qualification directe ou via le barrage), contre 13 rencontres aujourd'hui.
Un avantage pour les clubs français
À noter, cependant, que pour les clubs français, cette réforme est une aubaine. En effet, trois clubs de l'Hexagone, voire quatre (via un tour préliminaire), seront qualifiés pour la plus prestigieuse des compétition européennes, contre deux, voire trois, au maximum (via un tour préliminaire, pour le troisième), aujourd'hui.
Si l'UEFA a mis en place cette nouvelle formule, c'est avant tout pour permettre une nouvelle hausse des droits télé de la compétition, avec un plus grand nombre de rencontres jouées et donc, diffusées.
C'est également, dans le but de mettre à mal cette réforme et afin de récupérer plus de souveraineté, notamment sur le plan financier, que 12 des plus grands clubs européens (Real Madrid, le FC Barcelone, l’Atlético Madrid, la Juventus Turin, l’AC Milan, l’Inter Milan, Liverpool, Manchester United, Manchester City, Chelsea, Tottenham et Arsenal), ont décidé de lancer leur projet de Super League.
Pour plus d'informations, voir : Foot : "Super Ligue", sécession et guerre ouverte au sommet du football européen
La Super League, "un crachat au visage de tous les amoureux du football"
Le président de l'UEFA, Aleksander Čeferin, en a profité pour tacler les clubs impliqués dans la Super League, fustigeant leur "
avidité" et comparant ce projet à "
un crachat au visage de tous les amoureux du football", en opposition aux "
compétitions ouvertes" qu'il entend prôner.
Le slovène a aussi réaffirmé que les joueurs évoluant dans les clubs fondateurs de cette ligue privée "
seront bannis" des compétitions internationales telles que la Coupe du monde ou l'Euro et "
ne pourront pas représenter leurs équipes nationales".
Pour plus d'informations, voir aussi : Super League : "Cette annonce n’est qu’une menace des clubs pour en obtenir plus"