France : dissoudre l'Assemblée a coûté 28,5 millions d'euros

L'Assemblée nationale va demander à l'État une "dotation supplémentaire" de 28,54 millions d'euros, pour compenser l'impact de la dissolution sur son budget de fonctionnement en 2024. La première questeure Christine Pirès Beaune (PS) l'a annoncé ce 17 septembre.

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Des véhicules de la police garés devant l'Assemblée nationale pendant le 2ème tour des législatives, le 7 juillet 2024.

Des véhicules de la police garés devant l'Assemblée nationale pendant le 2ème tour des législatives, le 7 juillet 2024.

© AP Photo/Aurelien Morissard
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Le bureau de l'Assemblée a validé ce 17 septembre un budget rectificatif qui "acte d'une part les dépenses supplémentaires et d'autre part les moindres dépenses liées à la dissolution, faisant apparaître un coût net de 28,54 millions d'euros", a expliqué l'élue socialiste dans un communiqué.
Le bureau a décidé à l'unanimité "de demander à l'État une dotation complémentaire à la hauteur (de ce) surcoût", a-t-elle ajouté.

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"La dissolution a été demandée par le Président de la République, il est donc logique que ce soit le budget de l'État qui le prenne en compte", a-t-elle argumenté auprès de l'AFP.
L'Assemblée a certes économisé plus de 15 millions d'euros du fait que de nombreux collaborateurs de députés se sont retrouvés au chômage pendant plusieurs semaines, à partir de la dissolution, a développé la questeure Pirès Beaune. Mais la dissolution a entraîné d'autres dépenses, notamment des indemnités de licenciement qui ont coûté plus cher à l'Assemblée que les économies réalisées, d'où un surcoût de 28,54 millions.

Le bureau a par ailleurs validé un budget de fonctionnement 2025 en hausse de 2,6%, à 604,25 millions d'euros. Auquel il faut ajouter 38,94 millions d'euros d'investissements, une somme en nette hausse (+17,9%), un peu plus de 12 millions étant à eux seuls consacrés au lancement de l'opération "Accueil du public et création d'espaces de médiation", détaille le communiqué.