France : Emmanuel Macron voit les législatives comme un "message d'alternance" mais pas comme "un désaveu complet"

Les résultats des élections législatives ont envoyé un "message d'alternance" au camp présidentiel, mais ne sont "pas un désaveu complet" pour la majorité présidentielle. C'est ce qu'a affirmé ce vendredi 23 août Emmanuel Macron aux responsables de son camp, selon plusieurs participants à un déjeuner à l'Elysée.

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Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une cérémonie commémorative du 80e anniversaire de la libération du village de Bormes-les-Mimosas pendant la Seconde Guerre mondiale, dans le sud-est de la France, le samedi 17 août 2024.

Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une cérémonie commémorative du 80e anniversaire de la libération du village de Bormes-les-Mimosas pendant la Seconde Guerre mondiale, dans le sud-est de la France, le samedi 17 août 2024. 

(Manon Cruz,AP)
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Le président de la République, qui consulte les dirigeants de toutes les forces politiques pour aboutir à la nomination d'un Premier ministre, a également affirmé à son camp qu'il cherchait "une solution institutionnellement stable" face à une "configuration inédite" de l'Assemblée nationale, ont indiqué des participants à ce déjeuner.

Le "souhait" du chef de l'Etat "est de faire émerger une solution institutionnellement stable, à même d'éviter une nouvelle dissolution, et permettant de faire avancer le pays dans l'intérêt des Français", a détaillé le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal dans un message aux députés de son groupe, Ensemble pour la République.

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Lors de son tour de table, Emmanuel Macron a également questionné les différents chefs de groupe et de parti sur leur position dans l'hypothèse d'un gouvernement du Nouveau Front populaire, notamment sur la présence de ministres issus de La France insoumise.

"L'ensemble des groupes du bloc central" ont affirmé qu'ils seraient pour l'adoption d'une motion de censure dans ce cas de figure, a encore expliqué M. Attal à ses troupes.

Ce que plusieurs autres participants ont confirmé: "Je ne vois pas comment on peut construire une équation avec LFI au gouvernement. On ne peut pas cautionner les uns et les autres", a ainsi assuré l'un d'eux.

"Je pense que la réponse à cette question de la part des autres forces politiques parlementaires lors des consultations à venir sera déterminante dans les choix qui seront faits par le président", a développé M. Attal.

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Après ces consultations, "on fera le constat que la solution proposée (par le NFP avec sa candidate Lucie Castets) ne répond pas à l'idée d'un gouvernement stable et sûr", a prédit un autre participant à ce déjeuner. 

Emmanuel Macron a par ailleurs indiqué à son camp avoir eu un dialogue "courtois et respectueux" avec la délégation du NFP dans la matinée.

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Il reçoit dans l'après-midi la droite, les représentants du groupe Liot et ceux du Parti radical de gauche, avant le Rassemblement national et Eric Ciotti lundi. Les présidents de l'Assemblée et du Sénat Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, seront également reçus par le chef de l'Etat lundi, le matin pour la première, en fin de journée pour le second.