Déclaration de François Hollande
07.01.2015Le président de la République a déclaré ce jeudi journée de deuil national et les drapeaux seront en berne trois jours. "Aujourd'hui, c'est la République tout entière qui a été agressée." "La République, c'est la liberté d'expression (...) c'est ça qui a été visé par les assassins." "C'est l'idéal de justice et de paix qui a été visé." "La liberté sera toujours plus forte que la barbarie." "Notre meilleure arme, c'est notre unité. Rien ne doit nous opposer, nous diviser, nous séparer", a déclaré le président français.
Patrick Chappatte, dessinateur suisse pour Le Temps
07.01.2015Propos recueillis par Amélie RevertLe dessinateur suisse reste profondément ému par ce qui s'est passé. Il dénonce cet acte terroriste qui veut : " glacer l'encre dans les stylos". Patrick Chappatte rappelle qu'"une société qui ne rit pas, c'est une société qui est morte".
14H13 : La présidente du Front National Marine Le Pen dénonce un "attentat terroriste commis par des fondamentalistes islamistes". 14H11 :Les dessinateurs Tignous (57 ans) et Wolinski (80 ans) sont décédés dans l'attentat survenu dans les locaux de "Charlie Hebdo" qui a fait douze morts. Tignous, de son vrai nom Bernard Verlhac, était pour sa part né en 1957 et était aussi un collaborateur de "Marianne" et "Fluide glacial". Quant à Georges Wolinski, né en 1934, il avait aussi été dessinateur dans les revues "Hara-Kiri", "Action", "Paris-Presse", "Hara-Kiri Hebdo", "L'Humanité" et "Paris Match". Il avait aussi été rédacteur en chef de "Charlie Mensuel". 14H10 : Avec au moins 12 morts, l'attentat contre les locaux de Charlie-Hebdo est le plus meurtrier en France depuis au moins 40 ans. 14H05 : L'avocat de l'hebdomadaire satirique, Richard Malka, explique sur iTELE que "les menaces étaient constantes. C'est effrayant". Il indique que Charlie Hebdo "faisait l'objet d'une protection policière depuis l'affaire des caricatures de Mahomet et jusqu'à aujourd'hui. Charb était protégé par le service de protection des personnalités". 14HOO : La chancelière allemande Angela Merkel condamne un "attentat abominable". "Cet acte abominable n'est pas seulement un attentat contre la vie de citoyens français et leur sécurité. Il s'agit aussi d'un attentat contre la liberté de parole et la liberté de la presse, des éléments fondamentaux de notre culture de liberté démocratique" 13H50 : Le dernier dessin de Cabu :
RT @SJOB: L'ultime dessin de Cabu, dans le Canard d'aujourd'hui... #ChalieHebdo pic.twitter.com/eYo1UXVn7n
— Alex Pigman (@parisnewsroom)
7 Janvier 2015 13H47 : Le Conseil français du culte musulman condamne un "acte barbare" contre "la démocratie" 13H46 : Le PS appelle à une "marche des Républicains" ce mercredi après-midi à Paris
13h42 :Le site du Parisien annonce les décès des dessinateurs Charb et Cabu. De son vrai nom Jean Cabut, 76 ans, une sommité de la bande-dessinée. Il évoquait sa collaboration àCharlie Hebdo sur le site du Petit journal il y a quelques semaines encore : "Depuis 1960, oui, quand Charlie Hebdo s’appelait Hara-Kiri. Je revenais juste d’Algérie. Encore une fois, tout est question de chance, de rencontres. J’avais envoyé des dessins à Ici Pariset France Dimanche, qui n’étaient ce qu’ils sont aujourd’hui mais plutôt des pages entières de dessins. J’avais rencontré le dessinateur Fred, qui faisait Philémon en BD. En rentrant d’Algérie, en juin 1960, il me dit qu’il a un copain qui veut monter un journal avec lui, je l’ai suivi. C’était François Cavanna. Le 1er numéro d’ Hara-Kiri est sorti en octobre 1960, il y a 54 ans…Je suis un dessinateur d’actualité, donc il se passe très souvent tous les jours quelque chose. Et en ce moment, il y a de quoi faire !"
13H40 : Le Parisien publie sur son compte Twitter une photo des assaillants.
EN DIRECT. #CharlieHebdo : le bilan s'alourdit à 12 morts >>http://t.co/DbQULwVihe pic.twitter.com/uKZ0yMFwCb
— Le Parisien (@le_Parisien)
January 7, 2015 13H26: Le président François Hollande interviendra à 20h (heure de Paris) depuis l'Elysée.David Cameron, Premier ministre britannique évoque "Une attaque révoltante". Selon des témoins cités par une source policière, les agresseurs ont crié "nous avons vengé le prophète!" 13H15: Le célèbre dessinateur satirique Charb de Charlie Hebdo (dessin ci-dessous) ferait partie des victimes de l'attentat islamiste perpétré dans les locaux de la rédaction du journal.Auteur de nombreux dessins sujets à polémique, le dessinateur avait déjà été menacé à plusieurs reprises.
13H00: Une réunion ministérielle se tiendra à 14H à l'Elysée. Outre Manuel Valls, Bernard Cazeneuve (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Défense), Christiane Taubira (Justice), Laurent Fabius (Affaires étrangères) et Fleur Pellerin (Culture et Communication) participeront à cette réunion. Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a fait part de son « horreur absolue » après l'attaque et a assuré les victimes de « toute sa solidarité ». « Putain de merde », a twitté le député Carlos da Silva, porte-parole du Parti socialiste, avant d'assurer sa « solidarité avec les victimes, leur famille, leurs proches ».
12H52 : François Hollande dénonce "Une attaque vient d'être commise contre un journal, contre des journalistes qui avaient toujours voulu montrer qu'ils pouvaient agir, en France, pour défendre leurs idées. Il y avait des policiers pour les protéger. Ils ont été lâchement assassinés. 11 personnes sont mortes, 4 en situation d'urgence absolue. Il y a 40 personnes qui sont protégées et sauves."
"C'est un attentat terroriste d'une exceptionnelle barbarie par rapport à un journal qui a été plusieurs fois menacé et qui a été protégé." "Plusieurs attentats ont été déjoués ces dernières semaines.Nous sommes menacés parce que nous sommes un pays de liberté."
"Il y a des actions qui sont immédiatement lancées pour retrouver les auteurs de ces actes, il seront pourchassés pour être traduits devant les juges et condamnés"
12h25 : François Hollande va se rendre sur place. Une réunion ministérielle aura lieu ce mercredi à 14 heures. Des précisions parviennent. Les deux hommes étaient armés d'une kalachnikov et d'un lance-roquette. Dans leur fuite, ils auraient ensuite braqués un automobiliste porte de Pantin et percuté un piéton dans leur fuite.
Sans qu'on sache s'il y a un lien avec cette attaque, Charlie Hebdo a fait la Une de son dernier numéro ce mercredi avec "les prédictions du mage Houellebecq : en 2015 je perds mes dents.. en 2022, je fais Ramadan!" . 12h27 : Anne Hidalgo, la maire de Paris, et Jean-Paul Huchon, président du conseil régional sont également sur les lieux.
Sur leurs comptes Twitter, d'autres témoins de la fusillade racontent :
11H56 : L'information est tombée. Plusieurs hommes armés de Kalachnikov seraient entrés au siège du journal satirique Charlie Hebdo, boulevard Richard Lenoir, en plein coeur de Paris. Ils auraient ouvert le feu. Une information confirmée par le journal gratuit 20
Minutes quelques instants plus tard
. Le journal
a réussi à contacter un salarié par téléphone. "C'est un véritable massacre. Il y a des morts!", a-t-il dit avant que la communication ne soit coupée. Selon le parquet de Paris, cette attaque a fait au moins onze morts et six blessés graves.
Dans leur fuite, selon Le Monde, les hommes ont visé une voiture de police et un policier a été touché par un tir, a rapporté un témoin. De nombreux policiers étaient présents sur les lieux et une trentaine de coups de feu ont été entendus par le témoin.
Les salariés travaillant ans le bâtiments ont du trouver refuge sur le toit.
Sur son compte Twitter, Charlie Hebdo avait publié ce tweet pour les meilleurs voeux :
Le film des évènements
07.01.2015AFP Massacre à la kalachnikov en pleine conférence de rédaction d'un journal, assassinat de deux policiers, braquage de voiture : Paris a connu mercredi une des plus sanglantes attaques depuis des décennies en France. Vers 11H20, deux hommes vêtus de noir, encagoulés et armés chacun d'une kalachnikov se présentent au numéro 6 de la rue Nicolas-Appert, dans le onzième arrondissement (est), où se trouvent les archives de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, leur cible. Ils hurlent "C'est ici Charlie Hebdo ?". Voyant qu'ils sont à la mauvaise adresse, ils se dirigent alors au numéro 10 de la rue, où se trouve le siège du journal. Une fois dans l'immeuble, ils font feu sur le chargé de l'accueil et se rendent au deuxième étage, où se trouve la rédaction de Charlie Hebdo. "Les deux hommes ouvrent alors le feu et achèvent froidement les personnes rassemblées pour la conférence de rédaction ainsi que le policier chargé de la protection du dessinateur Charb, qui n'a pas le temps de riposter", explique à l'AFP une source policière. Charb, directeur de la rédaction, était protégé depuis la publication de caricatures de Mahomet en 2011. La rédaction de Charlie Hebdo a été décimée. Quatre de ses caricaturistes vedettes, Charb, Cabu, Tignous et Wolinski, très connus en France, sont morts, ainsi que l'économiste Bernard Maris, également chroniqueur sur la radio France Inter. Une seule personne, qui a réussi à se cacher sous une table, en réchappe. Elle entend les deux hommes crier "nous avons vengé le prophète" et "Allah Akbar", selon cette source. Vers 11H30, un appel police-secours fait état de tirs au siège de Charlie Hebdo. Des policiers sont dépêchés immédiatement sur les lieux. Les deux agresseurs prennent la fuite en criant de nouveau "Allah Akbar" et se retrouvent nez à nez avec une patrouille de la Brigade anticriminalité locale. Un échange nourri de coups de feu s'ensuit. Ils parviennent à prendre la fuite à bord d'une voiture Citroën C3 noire et font alors face à un véhicule de police sérigraphié. Ils tirent une dizaine de coups de feu sur le pare-brise de cette voiture sans blesser les policiers qui se trouvent à l'intérieur. Des policiers font feu sur les assaillants, qui ripostent. Boulevard Richard-Lenoir, un policier en uniforme d'une quarantaine d'années, est touché et se trouve à terre, selon une vidéo diffusée sur internet. - 'Vous voulez me tuer ?' - Les deux hommes sortent alors de leur voiture et s'approchent en courant du policier qui lève la main et leur demande : "vous voulez me tuer?". L'un des deux assaillants s'approche de lui en courant et lui tire une balle en pleine tête sans s'arrêter, selon une vidéo diffusée sur internet. Les deux assaillants repartent vers leur voiture sans s'arrêter. "On a vengé le prophète Mahomet! On a tué Charlie Hebdo!", crient-ils avant de repartir, selon une autre vidéo. Un peu plus loin, les deux hommes percutent une automobiliste, qui est légèrement blessée. Ils abandonnent leur voiture près du parc des Buttes Chaumont, dans le nord-est de Paris. Les deux assaillants braquent ensuite un automobiliste et s'enfuient vers le nord de la capitale à bord de sa voiture. Les forces de l'ordre perdent alors leur trace. Pendant leur attaque et leur fuite, ils ont tué 12 personnes --dont au moins cinq membres de la rédaction de Charlie Hebdo-- et fait huit blessés. Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a indiqué que "trois criminels", impliqués dans l'attaque, étaient recherchés activement, sans préciser le rôle du troisième. Tout est mis en oeuvre pour "neutraliser le plus rapidement possible les trois criminels", a déclaré le ministre.