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Commentaire de Julien Muntzer
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France : fusillade sur les Champs-Elysées

Une fusillade a eu lieu dans la soirée ce jeudi 20 avril sur l'avenue des Champs-Elysées, à Paris. Un policier a été tué, deux autres blessés. L'assaillant a été abattu. La piste terroriste est confirmée. 

Des coups de feu ont été tirés ce jeudi soir vers 21 heures sur l’avenue des Champs-Elysées à Paris. Trois policiers ont été atteints. L'un deux est décédé, les deux autres sont blessés. Une passante est également plus "légèrement" touchée. L'assaillant a été abattu par la police.

Fusillade brève

"L'agresseur est arrivé en voiture, est sorti. Il a ouvert le feu sur le car de police à l'arme automatique, a tué l'un des policiers et a essayé de s'en prendre aux autres en courant", rapporte un policier. Le quartier a été bouclé et d'importantes forces de police ont été déployées sur la célèbre et très touristique artère de la capitale. Un hélicoptère a survolé la zone.

Le rappel des événements avec nos partenaires de France2 :

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Choukri Chouanine, gérant d'un restaurant situé rue de Ponthieu, dans une rue adjacente, raconte avoir entendu une "fusillade brève", mais avec "beaucoup de tirs". "On a dû cacher nos clients dans nos sous-sols", a-t-il ajouté.

Le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl a salué "le professionnalisme immense, le dévouement, le sens du devoir des policiers" qui "a permis d’éviter un carnage sur les Champs-Elysées".

Revendication immédiate

L'attaque a été presque aussitôt revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), à l'origine de la plupart des attentats, parfois de masse, qui ont fait 238 autres morts depuis 2015 en France. "L'auteur de l'attaque des Champs-Elysées dans le centre de Paris est Abu Yussef le Belge, et c'est un des combattants de l'Etat islamique", selon un communiqué publié par son organe de propagande Amaq.
 


Le président de la République François Hollande est intervenu dans la soirée, confirmant la piste terroriste. 

L'assaillant visé par une enquête antiterroriste

"L'identité de l'attaquant est connue et a été vérifiée", a indiqué devant la presse, près du lieu de l'attaque, le procureur de la République de Paris, François Molins. Mais il s'est refusé à la dévoiler, en raison des nécessités de l'enquête ouverte par le parquet antiterroriste. S'agit-il d'Abu Yussef le Belge ? Pour l'heure, la question demeure.

Toujours est-il que l'homme était visé par une enquête antiterroriste pour avoir manifesté son intention de tuer des policiers et avait été arrêté le 23 février, avant d'être remis en liberté par la justice faute de preuves suffisantes, selon des sources proches de l'enquête. Il avait déjà été condamné en 2005 à quinze ans de réclusion pour tentatives d'homicide volontaire sur un policier, un élève gardien de la paix et le frère de celui-ci, en Seine-et-Marne.

Perquisition

Une perquisition a été menée jeudi soir au domicile de l'assaillant, titulaire de la carte grise du véhicule utilisé pour l'attaque. L'homme a semblé avoir agi seul lors de l'agression, mais ce vendredi matin, trois membres de son entourage, interrogés, ont été placés en garde à vue.

Prenant la parole d'un ton grave depuis l'Elysée, François Hollande s'est dit "convaincu" que la fusillade était "d'ordre terroriste", promettant d'être d'une "vigilance absolue" pour sécuriser la présidentielle, dont le premier tour se tient dimanche. Le Chef de l'Etat a annoncé qu'un "hommage national" sera rendu au policier tué.

Un conseil de défense convoqué par François Hollande s'est tenu ce vendredi matin en présence du Premier ministre Bernard Cazeneuve et des ministres de l'Intérieur et de la Justice, Matthias Fekl et Jean-Jacques Urvoas. 

A la veille d'un scrutin majeur en France, Bernard Cazeneuve fait le point sur le dispositif de sécurité anti-terroriste :

 

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Fin de campagne bouleversée

Depuis les locaux de France 2, où les candidats à la présidentielle en France participaient  à l'émission Quinze minutes pour convaincre, les candidats à l'élection présidentielle en France ont appris l'attentat.

Ils ont unanimement rendu hommage au policier tué et, plus généralement, aux forces de l'ordre mobilisées dans un pays touché depuis 2015 par une vague d'attentats terroristes qui ont fait 238 morts. François Fillon et Marine Le Pen ont immédiatement annoncé qu'ils annulaient leurs déplacements, suivis dans la nuit par Emmanuel Macron. 

Menace terroriste 

Les derniers attentats meurtriers remontent à l'été 2016, quand la célèbre Promenade des Anglais à Nice avait notamment été le théâtre d'une attaque au camion bélier le 14 juillet 2016 (86 morts). Un policier et sa compagne avaient aussi été tués en juin lors d'une attaque à leur domicile à Magnanville, en région parisienne, devenant le symbole de forces de l'ordre particulièrement visées par les jihadistes.

► Notre dossier sur les attentats en France

Et un nouvel attentat a été déjoué selon les autorités avec l'arrestation, mardi, de deux hommes soupçonnés de préparer "une action violente" en pleine période électorale. Clément Baur, 23 ans, et Mahiedine Merabet, 29 ans, ont été interpellés à la sortie d'un appartement de Marseille, où les enquêteurs ont retrouvé un arsenal important composé d'armes et trois kilogrammes d'explosif artisanal.