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C'est la ministre de la culture qui planche sur le projet de loi. Le gouvernement français cherche un moyen de freiner la prolifération des fausses nouvelles, à la demande d'Emmanuel Macron. Quelques semaines seulement après sa prise de fonction, le président avait ciblé des médias russes.
Russia Today et Sputnik ont été des organes d'influence durant cette campagne qui ont, à plusieurs reprises, produit des contre-vérités sur ma personne et ma campagne.
Emmanuel Macron
Des médias russes soupçonnés de colporter des informations inventées de toutes pièces : l'accusation a été entendue également au sujet de la campagne électorale aux États-Unis mais aussi lors du vote sur le Brexit ou celui sur l'indépendance de la Catalogne.
Le projet de loi français propose de s'attaquer aux moyens de diffusion de ce qu'on a pris l'habitude d'appeler en anglais les Fake news.
Une loi serait absolument illégitime si elle venait à restreindre l'exercice du journaliste. Pour le reste, les citoyens ont le droit de savoir lorsque des contenus ont été propagés parce que c'est un élément essentiel pour connaître l'intention de ceux qui diffusent des contenus et ces intentions elles peuvent être à des fins de déstabilisation démocratique.
Christophe Deloire, secrétaire général RSF
Réseaux sociaux et "médias sous influence d'un État étranger" - une notion difficile à établir - seront particulièrement surveillés. Cinq semaines avant une élection, le Conseil supérieur de l'audiovisuel pourra suspendre un média. Les plateformes numériques devront nommer les commanditaires des contenus sponsorisés. Et il reviendra à des juges de décider ce qui constitue une fausse nouvelle.
La loi sera étudiée au parlement avant l'été. Mais plus que la loi, c'est peut être par le portefeuille que les réseaux sociaux seront pénalisés. Le géant de l'agroalimentaire Unilever a menacé lundi 12 février de supprimer les publicités pour ses produits des Google et autres Facebook s'ils ne luttent pas plus activement contre les fausses nouvelles. Un argument de poids, Unilever dépensant chaque année 2 millliards d'euros pour ses publicités sur internet.