Que signifie cette surenchère ?
Aujourd'hui il y a peu de personnes qui soutiennent fermement François Hollande. Dix mois après l'élection de Nicolas Sarkozy, des inconditionnels exprimaient leur soutien enthousiaste au président. La situation actuelle permet des formes de débordements et de pression, motivés par différents objectifs.
Le Parti de gauche parie que comme en Amérique du Sud, une gauche plus à gauche et très critique finira par arriver au pouvoir. La droite, elle, n'a jamais accepté la victoire d'Hollande, et elle cherche tout type d'événement pour exprimer son insatisfaction. Concernant la mise en examen de Sarkozy, les prises de paroles sont plus défensives qu'offensives pour soutenir le chef naturel de la droite.
Pourquoi des propos si violents ?
Quand on n'entrevoit pas de perspective il y a une forme de radicalisation qui se noue, et aujourd'hui il n'y a pas de perspective. Ensuite, on est entré dans des phases de communication qui sont nettement différentes de ce qui existait par le passé : le développement des chaînes d'information en continu et des réseaux sociaux participent de l'idée selon laquelle il faudrait faire le buzz, créer l'événement, avoir des phrases chocs pour pouvoir être repris et cela entraîne donc une forme de simplification, de compression dans la prise de parole.
Est-ce que c'est nouveau ?
A qui ce climat va profiter ?