France : l'ancienne rapporteure du projet de loi de réparation des harkis nommée secrétaire d'État aux Anciens combattants

Issue d'une famille de rapatriés d'Algérie, Patricia Mirallès est nommée secrétaire d'État aux Anciens combattants et à la Mémoire ce 4 juillet. La députée de l'Hérault fait de son passé un élément fort de son identité. 
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Patricia Mirallès devient secrétaire d'État aux Anciens combattants et à la Mémoire.
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Nommée aux Anciens combattants et à la Mémoire, Patricia Mirallès, 54 ans, est issue d'une famille de rapatriés d'Algérie, un élément fort de l'identité de cette députée de l'Hérault, membre de la commission de la Défense. Mme Mirallès fut notamment à partir de fin 2021 rapporteure du projet de loi demandant "pardon" et prévoyant des réparations pour les harkis, ces Algériens qui ont combattu aux côtés de l'armée française, et leurs familles.

Visiblement émue, elle avait évoqué lors des débats ses "amis harkis" et le "manque de tout". Lors d'un autre débat sur les discriminations liées à l'accent, elle avait exprimé le souvenir douloureux des "moqueries" dans son enfance envers les intonations pied-noir.

Elle fut également co-auteure avec le député LR Jean-Louis Thiériot d'un rapport prônant un renforcement des capacités militaires de la France, publié en février dernier. Ce document endossait la vision stratégique du chef d'état-major français Thierry Burkhard, pour qui les conflits armés à venir seront, comme en Ukraine, de "haute intensité".

Ancrée dans la vie politique de Montpellier

Montpelliéraine de naissance et députée de l'Hérault depuis 2017, elle a été réélue en juin malgré le fort reflux de la majorité dans ce département. Esthéticienne de formation, Patricia Mirallès entre au Parti socialiste en 1999, pour devenir en 2002 secrétaire au cabinet du maire de Montpellier de l'époque, Georges Frêche.

Dix ans plus tard, après le décès de ce dernier, elle quitte le PS et rejoint le camp du candidat dissident à la mairie de la ville, Philippe Saurel. Après la victoire de M. Saurel aux municipales de 2014, Patricia Mirallès devient conseillère municipale chargée de la solidarité, puis des cultures urbaines et de la Maison des rapatriés. 

Devenue députée, elle quitte LREM en 2020 sur fond de désaccords sur les municipales à Montpellier où elle soutient Philippe Saurel contre le candidat LREM Patrick Vignal qui siège également au Palais Bourbon. Elle reste toutefois inscrite au groupe majoritaire au Palais Bourbon. En mai dernier, Mediapart l'accuse d'avoir utilisé son enveloppe de frais de mandat pour des dépenses  personnelles, citant la réparation du disque dur de sa fille ou des notes d'hôtel. Mme Mirallès a de son côté dénoncé des "accusations calomnieuses" ne s'appuyant sur "absolument rien de tangible".