Fil d'Ariane
Jean Castex a précisé jeudi 1er avril au matin devant l'Assemblée nationale les nouvelles restrictions annoncées la veille par Emmanuel Macron pour tenter de juguler la troisième vague de Covid-19, avant un vote qui devrait être marqué par un boycott massif des oppositions.
Ces nouvelles mesures sont "nécessaires pour nous permettre de franchir un cap, espérons-le un dernier cap, dans la perspective du déploiement massif de la vaccination et d’un retour à une vie normale", a justifié Jean Castex.
"Il n’y a pas d’opposition entre le pouvoir politique et le pouvoir médical, nous tenons le plus grand compte des avis, des analyses, des modèles et des prévisions des experts, conseils scientifiques et médicaux"
Jean Castex, premier ministre français
Le premier ministre a condamné "sans réserve" ceux qui ne respectent pas "les règles sanitaires", visant notamment les participants à de récents "rassemblements festifs" ou ceux refusant le port du masque, qui devront être poursuivis "systématiquement" par les parquets.
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Débutée à 09H00 dans une ambiance houleuse, la déclaration du premier ministre "sur l'évolution de la situation sanitaire et les mesures nécessaires pour y répondre" est suivie d'un débat et d'un vote devant les deux chambres du parlement.
Les oppositions de droite (LR) comme de gauche (LFI, PS, PCF) ont annoncé qu'elles ne prendraient pas part au vote, dénonçant un "piétinement du parlement" appelé à se prononcer sur des mesures déjà actées par l'exécutif.
"Il n’y a pas d’opposition entre le pouvoir politique et le pouvoir médical, nous tenons le plus grand compte des avis, des analyses, des modèles et des prévisions des experts, conseils scientifiques et médicaux", a aussi souligné Jean Castex alors que l'exécutif est accusé d'avoir tardé à serrer la vis quand scientifiques et opposition de droite comme de gauche l'y appelaient.
Jean Castex a annoncé jeudi l'organisation prochaine d'un débat au Parlement, après avoir consulté les partis politiques, sur la possibilité de tenir les 13 et 20 juin prochains les élections départementales et régionales, au regard du contexte sanitaire.
Après avoir reçu lundi un "avis particulièrement balancé" du Conseil scientifique, qui "ne préconise pas clairement et explicitement un report des élections", M. Castex doit rendre ce jeudi son propre "rapport" sur ces scrutins, déjà reportés de mars à juin.
Mais ce nouveau document ne devrait pas trancher clairement, M. Castex ayant décidé d'"engager sans délai une consultation des partis politiques représentés au Parlement (...) et des associations d'élus locaux".
A ce stade, la quasi-totalité des formations politiques se sont dites pour le maintien des scrutins en juin.