Fil d'Ariane
Le président Emmanuel Macron assistera samedi 23 septembre à la grande messe donnée par le pape François au stade Vélodrome à Marseille, qui sera un "événement populaire" et "festif", déclare ce 14 septembre l'Élysée.
Emmanuel Macron en audience privée avec le Pape François le 26 novembre 2021, au Vatican.
L'entourage du chef de l'État a rejeté les critiques d'élus de gauche qui ont estimé qu'une telle présence serait contraire au principe de laïcité. Ils estiment que la séparation entre l'Église et l'État n'exclu "absolument pas que la République entretienne des relations" avec "tous les cultes".
Cette même source a précisé que le président ne participerait pas "à l'eucharistie", c'est-à-dire qu'il ne participera pas au sacrement de la communion, moment de la célébration où l'officiant distribue l'hostie.
Selon un conseiller, Emmanuel Macron n'ira pas à cette messe "en tant que croyant" mais "en tant que chef de l'État". Il a souligné que le président s'est déjà par le passé rendu dans des synagogues ou a participé à la "rupture du jeûne" lors du mois musulman de ramadan.
Emmanuel Macron avec le recteur de la Grande Mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz, le 19 octobre 2022.
Dès le 13 septembre, la possibilité que le président de la République assiste à cette messe, point d'orgue de la visite du pape François les 22 et 23 septembre à Marseille, avait suscité les critiques indignées de représentants de La France insoumise.
"Je respecte la foi et les fidèles. Mais, je suis en désaccord avec le fait qu'un élu et en particulier le président de la République, participe ès qualités à une cérémonie religieuse", avait affirmé sur X (anciennement Twitter) le député LFI Alexis Corbière.
L'Élysée a relevé que la polémique émanait seulement "d'un même parti politique".
C'est la Première ministre Élisabeth Borne qui accueillera le vendredi 22 septembre le pape à son arrivée à Marseille. Emmanuel Macron sera lui présent le lendemain matin à la clôture des rencontres entre des évêques et des jeunes de tout le pourtour méditerranéen. Ces rencontrent porteront notamment sur les migrations, mais le président de la République ne prendra pas la parole.
Il aura ensuite un entretien en tête-à-tête avec François, sont quatrième depuis qu'il a été élu la première fois à la présidence en 2017.
Le chef de l'État raccompagnera enfin le pape à l'aéroport après la messe, et aura à cette occasion un autre "bref entretien" avec lui.