France : occupation de l'hôpital de Pointe à Pitre en Guadeloupe et exfiltration du directeur

Le directeur du CHU de Guadeloupe et ses deux adjoints ont dû être exfiltrés par la police de leurs bureaux assiégés mardi 4 janvier par des militants contre l'obligation vaccinale des soignants, a annoncé la direction de l'hôpital.

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Guadeloupe

Débris laissés par des manifestants dans les rues du Gosier, en Guadeloupe, dimanche 21 novembre 2021.

(AP Photo/Elodie Soupama)
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Le bâtiment administratif du CHU de Guadeloupe, théâtre des tensions autour de la question de l'obligation vaccinale des soignants, a été assiégé mardi 4 janvier et la direction "séquestrée" dans ses bureaux avant d'être finalement "exfiltrée" par la police, a expliqué le directeur général du CHU, Gérard Cotellon.

"J'ai été extrait avec un coup de poing dans les côtes et un énorme coup sur la tête, j'ai perdu connaissance pendant 10 secondes je pense", a précisé Gérard Cotellon. Son adjoint, Cédric Zolezzi, a également indiqué avoir été molesté. "On m'a déchiré ma chemise, j'ai reçu de l'urine sur moi pendant que je courais vers une voiture de police", a-t-il assuré, se déclarant "choqué". La direction a annoncé son intention de déposer plainte.

Si cette exfiltration n'a pas donné lieu à des interpellations, elle a été comme une "mêlée de rugby" selon une source policière, alors que les manifestants étaient "plutôt calmes" tout au long de la journée.

"Nous sommes venus réclamer l'argent que l'on nous doit", a déclaré Gaby Clavier, ancien secrétaire de la branche santé du syndicat UGTG, présent sur les lieux avec les manifestants. Ces derniers réclament le versement des salaires des agents suspendus, suite à leur refus de se conformer à l'obligation vaccinale.

(Re)voir Covid-19 en Guadeloupe : les soignants toujours opposés au pass vaccinal

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Les manifestants ont quitté les lieux en début de soirée. Ce n'est pas la première fois que ces locaux administratifs sont pris pour cible dans le cadre de cette mobilisation. Fin 2021, plusieurs dégradations avaient déjà eu lieu.

Selon le CHU, qui se prépare à un afflux de malades en raison de la résurgence de l'épidémie de Covid-19, 95% du personnel "répondent à l'obligation vaccinale".

Le président Emmanuel Macron, interrogé par le quotidien Le Parisien, a déclenché mardi la polémique en déclarant être prêt à "emmerder" les non-vaccinés. "Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout. C'est ça, la stratégie", a-t-il clamé.