La popularité de François Hollande peut-elle remonter, si oui, comment ?
Je ne peux pas faire de prévisions. Remonter quand on est bas, cela arrive, bien sûr. Mais pour cela, il faudrait de bonnes nouvelles économiques, et les bonnes nouvelles économiques, on ne les a pas encore. On ne voit pas véritablement de reprise de l'activité économique. La croissance pour l'année prochaine sera certainement de moins d'un pour cent. En-dehors de cela, il n'y a rien qui puisse faire remonter ! Il n'y a rien, cela peut descendre plus bas, c'est-à-dire à moins de 20%, et ce sera encore quelque chose qu'on n'aura jamais vu.
On évoque souvent un remaniement ministériel, cela changerait-il véritablement quelque chose ?
Tout dépend du moment et de la taille du remaniement. C'est-à-dire que s'il est fait avant une échéance électorale ce sera bizarre, car d'habitude cela intervient plutôt après une échéance, donc il faudra qu'il réussisse à tenir jusqu'aux élections municipales pour en faire un.
Ensuite, cela dépend de la nature du remaniement. C'est-à-dire, est-ce un remaniement qu'on appelle technique, où l'on change un ou deux ministres, ou est-ce que carrément on change de Premier ministre et des ministres importants. Cela ne peut changer quelque chose que dans le deuxième cas, sans aucun doute. Mais avec une équation politique difficile, parce qu'il faudrait trouver un Premier ministre crédible qui apporte un plus par rapport à celui qu'on a actuellement… ce personnage est difficile à trouver.