Après sa rencontre avec Donald Trump à Washington au mois d'avril, Emmanuel Macron rencontre jeudi 24 mai Vladimir Poutine pour la première fois en Russie. A l'agenda : nucléaire iranien, Syrie et Ukraine, dans un climat de vives tensions Est-Ouest.
Deux semaines après l'élection du nouveau président français en mai 2017, Vladimir Poutine est reçu en grande pompe au Château de Versailles. Emmanuel Macron ne laisse rien au hasard pour flatter le chef d'Etat russe.
Un an plus tard, c'est une visite symbolique qui se trame au Forum économique mondial à Saint-Pétersbourg. Pour réchauffer des relations franco-russe tendues, les chefs d'Etat tenteront de trouver des points d'accords. A la une de l'agenda : le dossier sur le nucléaire iranien qu'ils souhaitent tous deux préserver malgré le retrait des Etats-Unis. "Il y aura des points de convergence, mais pas totalement dans la mesure où la Russie souhaite garder sous le même format l'accord iranien, là où la France, et peut-être les partenaires européens, sont prêts à davantage de concessions, de manière à ce que les Etats-Unis puissent présenter un certain nombre d'avancées par rapport à l'accord iranien", explique Florent Parmentier, maître de conférences à Sciences Po, spécialiste de la Russie.
Les points de frictions entre les deux chefs d'Etat sont nombreux. Parmi les vieux sujets de divergence, l'épineuse question du conflit syrien. En fidèle allié de Bachar al-Assad, Vladimir Poutine avait condamné les frappes de la coalition sur des positions du régime de Damas le mois dernier. Autre dossier brulant : la crise ukrainienne, depuis l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014.
Les Européens dont Emmanuel Macron ne souhaitent pas voir la Russie s'installer durablement en Crimée. Or Vladimir Poutine vient d'inaugurer un pont entre la Russie et la Crimée (...) Florent Parmentier
Dans l'ancienne capitale impériale, la plus européenne des villes de Russie, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron tenteront d'afficher des signes d'unité. Plus d'une trentaine d'accords devraient être signés en marge du Forum économique de Saint-Pétersbourg.