"L'école est obligatoire"
Ailleurs, c'est la nature des activités prévues qui fait envie. "J'ai une copine qui me disait qu'ils feront des cours de hip hop. Chez nous, à Strasbourg, on ne sait toujours pas ce que la ville va proposer et ça ne commencera que le 28 septembre", grogne Edna Goffin-Berger, mère de trois enfants en maternelle, CP et CM1.
Lyon a choisi de regrouper les activités périscolaires le vendredi après-midi, plutôt que de les étaler dans la semaine, mais l'institutrice ne savait pas ce qui serait proposé, a regretté un parent. "C'est flou. Au final, je pense que ce n'est pas une bonne idée."
Mercredi sera une journée test, des maires - entre 20 et 30 selon la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem - ayant prévu de cadenasser les grilles des écoles (comme dans l'Essonne ou le Val-de-Marne) ou d'enlever les poignées de portes pour empêcher élèves et enseignants d'accéder à leur classe (dans la Loire).
"Nous ferons en sorte que tribunal administratif puisse leur enjoindre d'ouvrir l'école", a prévenu mardi la ministre. "L'école est obligatoire", "quand on se met en infraction à la loi, il y a des sanctions qui tombent", avait-elle dit la veille.
Selon elle, toute réforme engendre des "frottements ici ou là". Mais "dans l'immense majorité des communes concernées (...) les choses devraient bien se passer."
La réforme de 2008, sous la droite, instaurant la semaine de quatre jours pour faire des économies de postes et entraînant la suppression de deux heures hebdomadaires de classe, avait été "bien plus brutale et rapide", a-t-elle ironisé.
La nouvelle ministre a aussi tenté de valoriser ses autres chantiers. Les rythmes "ne sont pas l'alpha et l'omega de cette rentrée", a-t-elle plaidé. Mardi, elle a accompagné, au collège Louise-Michel de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), François Hollande, qui a choisi de mettre l'accent sur la réforme de l'éducation prioritaire et d'annoncer "un grand plan numérique pour l'école".
La rentrée 2014 voit aussi l'arrivée d'enseignants de nouveau formés. La réforme de l'évaluation des élèves et l'éducation à l'égalité fille-garçon, autre thème polémique, font partie des chantiers de la rentrée.