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- France : un plan de relance de 100 milliards d'eur...
"La France a tenu mais elle est incontestablement affaiblie", a souligné le premier ministre lors de la présentation à Paris de ce plan d'une "ambition et d'une ampleur historiques". Baptisé "France relance", le plan, qui devrait avoir un "effet d'entraînement sur le reste de l'économie", "produira des effets concrets et perceptibles pour le plus grand nombre", a promis Jean Castex, avec une "priorité absolue", l'emploi : 800.000 suppressions sont attendues en 2020. Un objectif "ambitieux mais à notre portée" : retrouver en 2022 le "niveau de richesse d'avant la crise".
M. Castex avait fixé jeudi matin sur la radio RTL l'objectif de créer 160.000 emplois en 2021. Devant la presse, le premier ministre en a appelé "au sens des responsabilités de tous les acteurs pour que les entreprises embauchent, à commencer par les jeunes, pour que les partenaires sociaux dialoguent et trouvent des accords, pour que les collectivités investissent aux côtés de l'État (...) et pour que les ménages investissent et consomment au lieu d'épargner".
"J'appelle toutes les Françaises et tous les Français, tous les entrepreneurs, tous les acteurs à avoir confiance, non seulement dans ce plan, mais surtout dans notre pays, dans son redressement", a insisté le chef du gouvernement.
Au total, 100 milliards d'euros sur deux ans seront injectés dans l'économie, qui devrait se contracter de 11% cette année à cause de l'épidémie de Covid-19 et du confinement décidé au printemps. L'exécutif promet une exécution sans perte de temps, à moins de deux ans de l'élection présidentielle, avec un comité de pilotage, présidé par le premier ministre, pour vérifier l'allocation des fonds et les redistribuer si certains projets prennent du retard.
Après les 460 milliards d'euros de soutien d'urgence mobilisés depuis le début de la crise, le plan de relance est un plan d'investissement sur le moyen terme, autour de trois priorités : la transition écologique, la compétitivité des entreprises et la cohésion sociale, défend Matignon.
Face à cette débauche de moyens pour les entreprises, le gouvernement, qui a écarté toute mesure de relance de la consommation, car les revenus des ménages ont été préservés par le chômage partiel, veut montrer qu'il n'a pas oublié les plus modestes et tous ceux menacés de perdre ou ne pas trouver d'emploi. L'enjeu est de créer un climat de confiance, dit-on à Matignon.
Figure historique du centre, ancien candidat à l'Elysée et fidèle soutien du président Macron, François Bayrou a été officiellement nommé jeudi à la tête d'un Haut-commissariat au Plan, a indiqué le Premier ministre Jean Castex.
"Je vous confirme que M. Bayrou a été nommé ce matin, sur ma proposition, en Conseil des ministres commissaire général au Plan", a déclaré M. Castex lors de la présentation à la presse du plan de relance de 100 milliards d'euros.
La nomination de François Bayrou, 69 ans, scelle le retour sur le devant de la scène politique nationale du patron du MoDem et maire de Pau dont Emmanuel Macron avait vanté vendredi dernier "l'expérience", le "grand responsable politique" et l'"européen convaincu".