Fil d'Ariane
"Valeurs niées par le meurtrier de Mireille Knoll qui a assassiné une femme innocente et vulnérable parce qu'elle était juive et qui a ainsi profané nos valeurs sacrées et nos mémoires", déclare le président Emmanuel Macron lors de l'hommage national rendu, ce mercredi 28 mars au matin, au Colonel Arnaud Beltrame, à Paris.
Les principaux suspects, Yacine, un voisin de Mireille Knoll et son ami SDF, ont-ils vraiment dit "Elle est juive, elle doit avoir de l'argent" ?
Et ont-ils crié "Allah Akbar" en lui assénant 11 coups de couteau avant de mettre le feu à son appartement ? Aux aveux et en détention préventive, les deux suspects s'accusent mutuellement.
Ce qui est sûr, c'est qu'ils connaissaient la religion de la victime. Pour le Parquet, c'est un indice suffisant. Pour le Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF) aussi.
C'est un antisémitisme qui s'explique par la jalousie, des frustrations, la montée de préjugés, et l'image que certains peuvent avoir du conflit israélo-palestinien. C'est aussi un antisémitisme qui est dû à l'islamisme, au djihadisme.
Marc Knobel, historien et directeur des études au Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France)
Dans le monde entier, c'est l'émotion. En France, après le choc, les polémiques font rage autour de la récupération politique des uns et des autres. Et ce, malgré les appels à l'unité du fils de la victime.
Le CRIF fait de la politique, et moi j'ouvre mon coeur à tout le monde. Tous les gens sont concernés. C'est insupportable aujourd'hui, en France, de savoir que quelqu'un peut mourir comme ça, de cette manière aussi affreuse.
Daniel Knoll, fils de Mireille Knoll.
Dans leur immeuble social, l'octogénaire handicapée, Yacine et le SDF prenaient l'apéritif. Yacine venait de sortir de prison, condamné pour avoir agressé sexuellement la fille de l'aide-soignante de Mireille Knoll.
En France, les actes d'extrême violence dirigés contre la minorité juive sont en hausse ces dernières années.