Fil d'Ariane
#hollande "Je ne laisserai pas la France s'altérer au cours des prochains mois... ou des prochaines années". C'est assez clair? @RTSinfo
— Michel Beuret (@michelbeuret) September 8, 2016
Le ton, en effet, était celui d'un candidat en pré-campagne : "Je veux le dire, au nom du suffrage universel, dont je suis encore jusqu’au mois de mai le seul qui en ait eu l’onction (...) que dans une démocratie, il y a l'élection. Ah ce n’est pas facile l’élection, il faut la mériter, il faut s’y préparer et il faut respecter les citoyens".
Puis, l'affaire se précise sans jamais apparaître nettement : "Je ne me détournerai pas de cet objectif qui m’a animé tout au long du quinquennat. J’ai ressenti plus qu’aucun autre ce que représente la France. Je ne laisserai jamais la France s'abîmer, être altérée ou réduite, c’est le combat d’une vie. Nous sommes la France, un pays dont les choix seront décisifs pour l’avenir de l’Europe, pour son existence même (...) Nous sommes la France et c’est ainsi que nous vaincrons le terrorisme".
#hollande non, la présidentielle n'est pas jouée : "après tout je suis jusqu'en mai le dernier à avoir reçu l'onction du suffrage universel"
— Michel Beuret (@michelbeuret) September 8, 2016
Parce que le moment était opportun, François Hollande, le sourire entendu, a évoqué ses adversaires politiques et lancé ses piques contre les candidats de droite qui, "pris dans leur envolée, ou dans leur emballement, ou dans leur fuite en avant, parce qu’ils ne se sentent plus de limite, ils sentent que le pouvoir est là, à portée de main, ils pensent que l’élection, c’est la primaire, et que le reste n'a plus d'importance, que les Français viendront signer au bas de la page. Il s'en est pris, sans le nommer, à Nicolas Sarkozy, qui avait dénoncé les " arguties juridiques " soupçonnées de freiner la lutte contre le terrorisme. Le chef de l’Etat a souligné que " les principes constitutionnels ne sont pas des arguties juridiques" (...) "Arguties juridiques, la présomption d’innocence ? Pourtant, bien commode à brandir lorsqu’il s’agit de plaider pour son propre compte" a-t-il raillé.
Le Chef de l'Etat a ensuite mis en garde contre tout bouleversement social, et défend cette certaine "idée de la France", la cohésion nationale, la place de la France dans l'Europe.
"Il y a, dans ce concours que l’on voit, qui va durer, cette espèce de course pour liquider le modèle social. Comme s’il était trop lourd. Là est le danger. Le modèle social est inséparable de la démocratie. C’est le sens des réformes que j’ai conduites depuis 2012, donc je vous fais grâce du rappel, ce serait trop long".