Francophonie 2010 - chroniques montreusiennes

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Clap de fin
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Dans les coulisses du XIIIème sommet de la Francophonie, avec Sylvie Braibant

Chaque deux ans, les sommets de la Francophonie sont les événements cardinaux de TV5Monde, l'un des opérateurs les plus actifs de la Francophonie. Pour ma part, c'est le deuxième que je fréquente, après Québec, en 2008. 

Clap de fin

dimanche 24 octobre, 18 h, Montreux

Beaucoup sèchent la séance finale du dimanche matin. Comme le président français Nicolas Sarkozy, pressé de repartir à Paris dès le samedi soir, où, il faut bien le dire quelques tâches et rendez-vous urgents, l'attendent... Montreux est rendu à sa tranquillité, les vedettes de police ne patrouillent plus que mollement sur le lac. Rendez-vous dans 2 ans à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Peut-être...

Un très jeune ancien pays

dimanche 24 octobre, 10 h 30, Montreux, Centre de presse, sous le sommet

Un très jeune ancien pays
Ils ont 34 et 31 ans. L’un est vice ministre des Affaire étrangères, l’autre conseiller spécial auprès du président géorgien, qui lui aussi n’est pas très vieux (43 ans). Thorniké Gordadzé, né dans une famille franco géorgienne, chercheur au Ceri, et Raphaël Glucksmann, amoureux de cette contrée caucasienne et quasi méditerranéenne, veillent sur Mikheil Saakachvili, chef d’État de la Géorgie, venu au Sommet de Montreux et qui a fait de son pays, l’un des récents membres de la Francophonie vaillante. Pour l’heure leur président est interrogé par David Delos, pour la prochaine édition du journal télévisé de TV5Monde. Ils ne peuvent entendre ce qui se dit sur le plateau, trop lointain, alors ils attendent. Je m’étonne de leur jeune âge. Ils rient et me disent : « Mais savez vous que notre ministre de l’Économie est une jeune femme de 29 ans. Et que notre cheffe de la police, une autre de 30 ans ? »
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La Géorgie, nation très ancienne, mais passée pendant plus d’un siècle dans le giron soviétique, est donc menée par une pléiade de très jeunes cadres. Est-ce parce que leur président a épuisé ceux qui avaient mis à son service leur expérience ? Est-ce parce qu’un État, âgé de 20 ans à peine, se doit d’aller de l’avant, porté par une jeunesse enthousiaste ? Le président et sa suite sont repartis très vite, laissant mes questions sans réponses.

Le “must“ de la croisette de Montreux

samedi 23 octobre, 18 h 30, Village de la Francophonie, Montreux

Le “must“ de la croisette de Montreux
De la centaine de petits kiosques réunis autour du vieux marché couvert, il en est un qui ne désemplit pas. Les badauds passent légèrement indifférents, voire lassés devant les folklorismes maghrébins ou africains, et jettent à peine un regard vers les courageux d'Amnesty international ou de Terre des hommes. Mais ils se précipitent tous dans une seule et unique direction, vers ce qui semble les attirer comme un aimant : la fédération suisse de Scrabble ! Très important le scrabble pour la francophonie, nul ne pourra prétendre le contraire !

Journalistes d'investigation au travail

samedi 23 novembre, 12 h, Montreux, sous sol du Sommet

Journalistes d'investigation au travail
C'est le nouveau journalisme : la télévision filme la télévision pour avoir des informations, puisque les envoyés spéciaux n'ont pas accès au saint des saints...

Dans la tête, peut-être, de Jonathan Littell

vendredi 22 novembre, 15 h, Genève, rédaction du Temps

Dans la tête, peut-être, de Jonathan Littell
Il est économe du geste et de la parole. Mais au fur et à mesure que la conférence de rédaction avance, il se détend et s’affirme, commente, appuie, corrige, demande. Habituellement bouclée en une heure, la réunion matinale des rédacteurs en chef du Temps, se poursuivra ce vendredi matin 22 octobre, près de deux heures. À Genève, au coeur de la gare de Cornavin – de la salle de rédaction, on voit passer les trains -, loin du sommet de Montreux, l’écrivain né américain mais d’écriture française Jonathan Littell est l'invité du grand quotidien helvète de référence (et pas seulement en Suisse), pour diriger un numéro exceptionnel, en marge de la francophonie réunie.
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Il parle doucement mais fermement et a édicté ses règles : pas de caméra de télévision, appareils photos tolérés. L’auteur des Bienveillantes, best seller mondial, veut bien faire le journaliste, mais pas le communicant. Il veut bien signer l’édito à la Une mais n'est pas encore sûr de commenter les papiers qu’il a lui-même commandés…
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Il intervient peu sur les sujets peut-être trop lointains (la Chine), ou plus d'actualité (la Turquie ou les Roms), mais devient intarissable dès qu’il s’agit de la culture Queer (un grand angle qu’il voulait absolument, et dont comme lectrice, on ne peut que se féliciter) ou du retard des éditeurs francophones dans la publication de livres en ligne. Pour les Queers, il suggère un entretien avec l’écrivaine ébouriffante Virginie Despentes, pourtant tout aussi refusante que lui dès qu’il s’agit de répondre aux journalistes, et autre amoureuse de Barcelone. Le service culture aimerait mieux Lady Gaga. Il n’est pas contre…
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Il propose un angle nouveau pour accompagner le papier principal du jour de la rubrique Sciences, autour de l’accès des pays du Sud aux traitements du Sida. Il veut des chiffres, les pourcentages que les associations humanitaires consacrent aux frais de fonctionnement et à leurs programmes. Il est prêt à aider, à apporter son expertise, c’est un sujet auquel il tient, lui qui travailla comme humanitaire (Action contre la faim), en Bosnie ou en Tchétchénie.
Pour un reportage sur la corruption qui accompagne les préparatifs des JO d’hiver de Sotchi en Russie, il propose de l’illustrer avec les clichés du photographe russe Serge Prokoudine-Gorski (début du XXème siècle), récupérables sur le site de la librairie du Congrès aux États-Unis. Il connaît le filon inépuisable d’images magnifiques et libres de droit de cette institution. On espère que le service sport le suivra dans cette déambulation-là…
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15 h – Le chemin de fer est prêt. Le déroulé des pages d'un quotidien n'a jamais si bien porté son nom que dans cette cohabitation avec les rails. Il annonce un journal exceptionnel que les lecteurs pourront savourer aux première heures de l’aube, samedi 23 novembre.

Pour humer la fabrique d'un journal, quelques secondes d'une conférence de rédaction...

Chappatte incompris (suites)

vendredi 22 ocotobre, 8 h 30, Genève, rédaction du Temps

En arrivant à la rédaction du Temps, ils étaient plusieurs à évoquer LE dessin. Le journal avait reçu des appels de lecteurs blessés ou déconcertés. Chappatte pour sa part s'avouait blessé qu'on le soupçonne de racisme... Voici une autre interprétation de la francophonie avec Kichka. Celle-ci devrait plaire à Jonathan Littell, rédacteur en chef d'un jour au Temps. (.../...)
Chappatte incompris (suites)

À contre-sens, ou les malentendus d'un dessin de Chappatte

jeudi 21 octobre 2010, 18 h, Genève

À contre-sens, ou les malentendus d'un dessin de Chappatte
On a beau parler la même langue, on ne se comprend pas toujours. Le dessin paru à la Une du Temps du jeudi 21 octobre 2010 a été diversement apprécié, le plus souvent décrié. À la première lecture, je ne l'avait pas saisi, et il ne m'avait pas amusé. Ensuite, j'ai entrevu que le caricaturiste avait sans doute voulu dénoncer le néocolonialisme de la francophonie. Cela me donnera à causer et à penser avant ma journée au Temps demain vendredi...

Tout le monde est toujours d'accord !

jeudi 21 octobre 2010, 14 h, Montreux, centre de presse

Tout le monde est toujours d'accord !
Il y a des journalistes naïfs tout de même, voire touchants... Telle cette Africaine qui s'étonne lors de la première conférence de presse des officiels, autour de la Suissesse Micheline Calmy Rey, présidente de la conférence ministérielle préparatoire à la séance plénière des chefs d'État : "je suis très fière d'être ici en tant que journaliste indépendante, mais pourquoi n'avons-nous pas le droit d'assister à vos travaux ?" Et qui reçoit cette réponse : "c'est comme ça parce que c'est comme ça."
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"Mais, vous disputez vous, lors de ces séances ?", demande Xavier Colin, le patron du magazine Géopolitis sur la TSR. Mais non jamais, bien entendu... Mais pourquoi revendiquer si fort cette approche consensuelle ? Ne serait-ce pas une force que de s'empoigner sur les sujets au menu du sommet, et qui sont loin d'être traités de la même façon dans les États membres de la francophonie ? Peut-on imaginer que tous les ministres d'Europe, d'Afrique, d'Asie ou des Amériques soient d'accord sur l'état de la liberté de la presse dans leurs pays respectifs ? Que la sécurité alimentaire soit partout assurée ? Et que la lutte pour l'environnement unanimement respectée ?
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Les observateurs présents à Montreux aimeraient tellement savoir que nos dirigeants s'empoignent dans d'homériques batailles. Et dépassent le catalogue de bonnes intentions. Christian Rioux, l'envoyé spécial du Devoir québécois affiche la sérénité des habitués : "c'est toujours comme ça, les sommets internationaux." Dommage, parce que la dialectique, parfois peut casser des briques...

Une autre image de la francophonie

jeudi 21 octobre 2010, 11 h, Montreux, village francophone

Une autre image de la francophonie
Les voici donc, les artistes francophones qu'on n'espérait plus, souriants, sans manière, chantant un "Happy birthday", en anglais dans le texte, pour un bébé qui passait par là, dans ce village francophone, volets clos, en attendant le rush de ce soir.
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Huit jeunes artistes haïtiens, hommes et femmes, répétant l'un des tubes de Starmania, "Stone, le monde est stone". Ils se produiront vendredi soir, sous le vieux marché couvert, ils n'ont pas eu droit à la grande scène, même si, paraît-il, ce sommet se veut tourné vers Haïti meurtrie. Mais sans doute est-ce mieux pour eux, un contact avec le vrai public, de Montreusiens et Montreusiennes, autorisés à voir de la francophonie, ce village trait d'union, entre les officiels et les "gens".

Ecoutez un extrait de “Haitiens en scène“

La francophonie s'amuse

mercredi 20 octobre, 21 h, Montreux, Palais des Congrès

La francophonie s'amuse
Avant de passer aux choses sérieuses, les francophones de tous horizons, délégués, journalistes, invités, étaient conviés à applaudir à 40 tubes en 40 ans, pour un flamboyant concert de la francophonie. Avec des vedettes comme s'il en pleuvait (ici Alain Souchon et Maxime Le Forestier) et un petit air de Radio Nostalgie, qui donnait du vague à l'âme mais ne nous rajeunissait pas beaucoup...
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On aurait aimé un peu plus de couleurs, un peu plus de femmes, un peu plus de jeunes, un peu plus de rythme et d'énergie. Comme celle de Zaz...

Le peuple des caves

mercredi 20 octobre, 20 h, Montreux, Palais des Congrès

Le peuple des caves
Les journalistes qui arrivent pour couvrir les sommets de la francophonie sont toujours immédiatement dirigés vers leurs appartements, d’où, en général, ils ne sortent quasiment pas. Cette fois, nous résidons dans les sous-sols du Palais des Congrès. Tout se passe au-dessus de nous, un au-dessus de nous auquel nous n’accédons jamais, mais que nous observons via des caméras.
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Aujourd’hui, c’était jour de chance, j’ai pu me glisser au cocktail d’ouverture, et apercevoir quelques uns de ceux qui gouvernent le bateau francophone, ici le Secrétaire général de l’OIF, Abdou Diouf.
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Sous terre donc, une mini ville est installée, avec sa cafétaria, ses lieux de rencontres, ses ordinateurs, ses plateaux de radio et de télévision. La rédaction de TV5Monde y travaille jour et nuit, y reçoit ses invités grands et petits...

Des francophones au travail...

mercredi 20 octobre, 18 h, Glion (au dessus de Montreux)

Ce sont les premiers êtres que j'ai rencontrés à Montreux, juste derrière l'hôtel où loge toute la rédaction de TV5Monde.
Des francophones au travail...
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Sylvie Braibant, rédactrice en chef à TV5Monde, nous raconte ici les coulisses du XIIIème Sommet de la francophonie à Montreux.

À decouvrir, à lire, la francophonie selon Jonathan Littell, un n° exceptionnel du Temps (Genève)

samedi 23 novembre, 1 h du matin, Genève

À decouvrir, à lire, la francophonie selon Jonathan Littell, un n° exceptionnel du Temps (Genève)
Au sommaire de cette livraison, entre autres : - un reportage de Jonathan Littell en République démocratique du Congo, dans les territoires dévastés par les rebelles ougandais de l'Armée de résistance du Seigneur ; - un débat sur l'avenir de la presse avec Jonathan Littell, Eric Hoesli, fondateur et ancien directeur du Temps et Pierre Veya, son actuel rédacteur en chef ; - un cahier spécial sur la culture Queer ; - une comparaison sur l'édition en ligne, chez les Anglophones et chez les Francophones ;