Pas ratée, en revanche, la ministre française de l'enseignement et de la recherche, Geneviève Fioraso, à l'initiative d'une réforme très remarquée. Elle avait bénéficié dans l'année d'un "Prix exceptionnel" pour avoir, "dans la lignée de Mme Valérie Pécresse (« carpettée » en 2008), légalisé l'enseignement en anglais dans les universités". Créée en 1999 par des défenseurs de la francophonie, la "
Carpette anglaise" est un prix d'indignité civique décerné ironiquement chaque année à un membre des élites françaises (ou non françaises pour son "prix spécial") qui "
s'est particulièrement distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l'anglo-américain au détriment de la langue française". L'Académie comprend diverses personnalités du monde littéraire, syndical et associatif
(2), dont l'ancien président de RFI, TF1 et France-Télévision Hervé Bourges ou les écrivains Dominique Noguez, Benoît Duteurtre ou Philippe de Saint Robert. Ryannair, Sciences Po, Martine Aubry, Christine Lagarde ou Jean-François Copé figurent parmi les lauréats des éditions précédentes.
(1) Le prix spécial à titre étranger est "attribué à un membre de la nomenklatura européenne ou internationale, pour sa contribution servile à la propagation de la langue anglaise". (2) Association pour la sauvegarde et l’expansion de la langue française (Asselaf), Avenir de la langue française (ALF), Cercle des écrivains cheminots (CLEC), Défense de la langue française (DLF) , association (COURRIEL) et Le Droit de comprendre (DDC)]...