Eclectique. A 57 ans, Michaëlle Jean connaît un parcours professionnel et personnel pluriel, mais dont le fil rouge reste la francophonie. Née en Haïti, elle fuit le pays à 11 ans avec ses parents pour échapper au régime dictatorial de François Duvalier.
Sa terre d’accueil ? Le Canada, plus précisément le Québec où elle entrera à l’Université de Montréal. C'est là qu'elle poursuit des études de littérature. Polyglotte, elle parle le français, l’anglais, l’italien, l’espagnol et le créole.
En 1987, elle embrasse la carrière de journaliste à la télévision publique Radio Canada. Métier qu’elle exerce pendant 17 ans et qui lui vaudra de nombreuses distinctions. En 2005, elle devient gouverneure générale du Canada jusqu’en 2010.
première femme noire à occuper cette fonction, comme elle avait été, quelques années plus tôt, la première femme noire à présenter le journal de Radio Canada.
Pendant cette période, elle participe à différents films documentaires de son mari, le cinéaste Jean-Daniel Lafond, avec qui elle a une fille.
Pendant son mandat, elle reçoit à plusieurs reprises celui à qui elle succède désormais : Abdou Diouf, ancien président sénégalais et Secrétaire général sortant de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Abdou Diouf la nomme alors grand témoin de la Francophonie pour les Jeux olympiques de Londres en 2012. "
Cette nomination a constitué un gage de confiance", confiait-elle à
Jeune Afrique en septembre dernier. L’Organisation ne lui est donc pas inconnue "
Pendant presque deux ans, j’ai pu voir de l’intérieur comment fonctionnait l’OIF", se plaisait-elle alors à rappeler, en pleine campagne, aux journalistes.