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C’est en compagnie du comédien québécois Vincent Leclerc et sous la direction du réalisateur Martin Cadotte que l’on fait ce voyage à la rencontre de ces francophones et Francophiles d’aujourd’hui.
Vincent Leclerc nous présente tout d’abord Maxime, jeune Québécois animateur d’une radio francophone dans une petite ville de l’Ontario et qui se fait un devoir de ne diffuser et d’inviter que des artistes francophones dans son studio.
Le comédien nous présente aussi deux Américains francophiles qui mènent des fouilles archéologiques sur le site de Old Mobile, en Alabama, pour redécouvrir les racines françaises de la région. Et ce violoniste américain qui chante en français dans le Midwest américain a séduit Vincent Leclerc : « j’ai eu un coup de cœur pour ce violoniste américain, Dennis, de la région de Saint-Louis, au Missouri, qui est en fait un anglophone américain qui s'est mis à apprendre le français parce qu'il était intrigué par les chansons françaises que chantaient les personnes âgées du coin, il a compris que s'il voulait chanter ces chansons-là et les jouer, il fallait qu'il apprenne la langue. Parler français avec des gens de Saint-Louis au Missouri, ça a été assez étrange pour moi, ça a été une belle découverte».
Rencontre intéressante également avec Michelle, cette Canadienne anglophone et francophile, qui tente de redonner aux jeunes générations l’envie d’apprendre le français : elle estime que l'avenir de la langue française est la responsabilité de tous.
Rachel, jeune femme de Vancouver, est de son côté très impliquée dans la promotion de la langue française en Colombie-Britannique : « Ici, le français, on ne peut pas le prendre comme un acquis, donc notre génération, il faut qu'on se batte pour garder le français, car c'est tellement facile d'être assimilée ». Importance donc de transmettre la langue aux jeunes générations via le réseau scolaire, les médias et les réseaux sociaux, importance de s’unir pour lutter contre cette assimilation et assurer la survie de la langue française dans cet océan anglophone. « C’est un défi de tous les jours la langue française, si on n’est pas un gros groupe, on s’en sortira pas » remarque à juste titre Roger Sigouin, le maire de la ville ontarienne de Hearst, alors qu’il participe à Québec à un colloque des maires des villes francophones en Amérique du Nord.
► "French en Amérique", sur le site du centre de la Francophonie des Amériques, du 20 au 25 mars 2018.
« Souvent on a l'impression qu'il n'y a plus beaucoup de Français en Amérique sauf ici un peu dans l'est, mais on voulait dire non, il y a encore beaucoup de francophones, on va aller les voir et on va voir ce qu'ils font de grand pour garder cette langue-là vivante après les 400 ans de Champlain » explique le réalisateur Martin Cadotte.
« Moi, c'est ce que j'ai découvert : il y a une partie de l'Histoire qui nous manque entre les francophones d'aujourd'hui et l'arrivée des explorateurs, il y a de grands personnages qui ont contribué au développement de l'Amérique dont on parle très peu et il y a de grands personnages encore aujourd'hui qui participent au développement, au rayonnement du français, qu'on connaît très peu » ajoute Vincent Leclerc. Le réalisateur et le comédien ne cachent pas leur admiration pour tous ces francophones et ces Francophiles qui chacun dans leur domaine et à leur manière, promeuvent la langue française, la défendent, la maintiennent en vie. « Ces gens-là m'impressionnent parce que c'est facile au Québec de parler français, les gens qu'on a rencontrés un peu partout en Amérique, c'est un choix. Ils disent : ok je vais parler français, mes enfants vont parler français, je vais développer mes affaires en français, mes activités culturelles sont en français… et tout ça, c'est quand même impressionnant » conclut Vincent Leclerc.