Samedi, une réunion à Paris de plusieurs ministres des Affaires étrangères, dont John Kerry, n'a accouché d'aucune proposition concrète si ce n'est une demande de prolongation du cessez-le-feu. Un porte-parole du secrétaire-général de l'ONU Ban Ki-Moon a également exigé des belligérants qu'ils acceptent "un cessez-le feu humanitaire d'une semaine".
L'épreuve terrible du 1,8 million de Gazaouis, en plein mois de ramadan, n'est donc pas terminée. Samedi, ceux qui ont profité de la trêve pour retourner dans leur quartier ont découvert des scènes de désolation : maisons défoncées, éventrées, effondrées, dépouilles noircies au milieu des ruines et traces de sang mêlées aux empreintes des chars israéliens.
Malgré l'arrêt des combats, le tribut payé par les civils, qui met Israël en butte aux critiques de la communauté internationale, a encore été illustré par la comptabilité macabre tenue par les secours locaux. Selon un dernier bilan, le conflit, entré dimanche dans son 20e jour, a tué au moins un millier de Palestiniens, dont une très grande majorité de civils, blessé quelque 6 000 autres dans la bande de Gaza, depuis le début de l'offensive israélienne le 8 juillet.
L'Unicef avait évoqué vendredi un bilan d'"au moins 192 enfants" tués à Gaza durant le conflit, tandis que l'Agence pour l'aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA) a recensé plus de 160 000 déplacés dans ses bâtiments, soit près de 10 % de la population.
Côté israélien, quarante-trois soldats ont perdu la vie, ce qui représente les pertes militaires les plus élevées depuis la guerre de l'été 2006 contre le Hezbollah libanais. Le dernier soldat a perdu la vie la nuit dernière. Il a été tué par un tir de mortier en territoire israélien. Deux autres, blessés dans la semaine, sont décédés samedi. Deux civils et un travailleur thaïlandais ont également perdu la vie.