Fil d'Ariane
Au lendemain des funérailles de l'infirmière palestinienne, l'armée israélienne a frappé plus de douze objectifs dans la bande de Gaza après des tirs de roquettes. Dans les rues de Khan Younes c'est une marée humaine qui a emporté la jeune secouriste vers sa dernière demeure. Inhumée dans le vacarme de la colère et des appels à la résistance, Razan al-Najjar est devenue une des martyrs de Gaza.
Vendredi, la jeune femme de 21 ans se trouvait à l'est de la ville tout près de la frontière avec Israël, trop près. Infirmière et vêtue de l'uniforme blanc propre aux secouristes elle apportait son aide à un manifestant blessé lorsqu'elle a été touchée par un tir à la poitrine. Ses parents veulent porter plainte devant la cour internationale.
Comment ma fille pouvait-elle représenter une menace, quelle était son arme ? La voici son arme, voilà avec quoi elle résistait. C'est pour ça que le soldat l'a tuée ? Le monde entier a vu ce qui est arrivé à ma fille et j'en appelle à la protection internationale. Mais où est cette protection internationale ?
Sabreen al-Najar, mère de l'infirmière palestinienne tuée par l'armée israélienne
En tous cas nulle part dans la bande de Gaza, car l'ONU a échoué à s'accorder sur les violences malgré un texte présenté samedi. Même seuls, pour une fois, les États-Unis
ont mis leur veto. La résolution demandait une protection internationale pour le peuple palestinien et condamnait fermement Israël pour son usage indiscriminé et disproportionné de la force.
Quiconque se soucie du processus de paix devrait voter contre : le groupe terroriste Hamas est le principal responsable des terribles conditions de vie à Gaza.
Nikki Halley, ambassadeur des Etats-Unis aux Nations Unies
Le Hamas a été visé par des tirs de représailles la nuit dernière : 12 frappes ont touché deux sites de fabrication et de stockage de munitions et plusieurs complexes militaires, selon l'armée israélienne. Sur place, les autorités palestiniennes ne faisaient pas immédiatement état de victimes après ces raids aériens.