Qui êtes-vous ? Je suis journaliste politique, écrivain, réalisateur et producteur d’une cinquantaine de documentaires et de fictions pour les grandes chaînes de télévisions européennes. J’ai été professeur de philosophie, diplômé de la Sorbonne et Président-Fondateur de
TFJ, (Télévision française juive, ndlr) une chaîne de télévision émettant sur 70 pays de 1997 à 2006. Je suis né expatrié et je le demeure, je vis à Tel-Aviv depuis de nombreuses années tout en étant résident Maltais. Je connais et ai travaillé dans tous les pays de la 8ème circonscription. Je sais le manque et l’attente des Français qui y résident : l’attention et la considération de la métropole à leur endroit qui les juge avec la sévérité d’un maître d’école. Autant dire que la France ignore la richesse de rayonnement potentiel qu’elle possède grâce à "ses populations" qu’elle mésestime depuis trop longtemps. Pourquoi voulez-vous être député des Français établis hors de France ? Avant de vouloir être député des Français établis hors de France, je désire justement et surtout être député de cette circonscription de l’Europe du Sud cartographiée par le législateur. Jérusalem, Athènes, Rome et l’ancienne Constantinople, pour ne parler que des grandes capitales, ont toujours aiguisé les plus grands appétits de curiosité. Vouloir y placer une main politique, donc tenter de modifier le sort que je sais malheureux de ceux qui y vivent et sont mes compatriotes, me semble avec humilité et si le sort m’y aide, une évidence. Le cyclone économique qui sévit sur ces régions dénigrées par la métropole et qui continuera de sévir encore plus violemment demain, réclame à la fois un avocat et un entrepreneur pour défendre à Paris une cause que je sais légitime. L’Europe du Sud n’est ni livrée au farniente ou à l’évasion fiscale ni au dérèglement du sens moral qu’on laisse accroire. Tous les pays de cette Europe du Sud, si insultée, ont un point commun de taille : une désinformation sans précédent à leur endroit ! Prenons les uns après les autres les pays de l’Europe du Sud : l’Italie est considéré par la France comme le pays de la combine, la Grèce est le pays dont l’Europe et la France veulent se débarrasser, la Turquie ne doit, selon la France, ne faire partie ni de l’Europe ni du monde dit arabe, ne parlons pas de Chypre dont les dernières péripéties bancaires sont une insulte au bon sens. Reste Israël accusé de tous les maux à la fois politiques et économiques, dont la capitale, Jérusalem, n’est pas reconnue par l’État français, mais qui est cependant le pays comportant, à l’étranger, le plus de ressortissants Français au monde. Nous sommes dans l’absurde. Demandez après cela aux ressortissants Français de l’étranger d’aimer la France et ses institutions ! Nous devons comprendre pourquoi cette élection est négligée et a été, l’année dernière, affligée d’une abstention record de plus de 90% ! Sur quelles problématiques faites-vous campagne ? Ma campagne est claire puisque c’est avant tout un combat politique que je veux conduire. Pourquoi les Français de l’Europe du Sud n’ont-ils pas les mêmes droits que les métropolitains en termes d’allocations et d’assurances ? Pourquoi n’ont-ils pas de garantie sécurisée en termes d’emplois et de retraites ? Pourquoi l’accès à la métropole et aux biens culturels de première nécessité sont-ils si chers ? Pourquoi nos enfants ne jouissent-ils pas du même accès au savoir ? Je pourrais lister sans fin les manquements républicains. Je pense qu’il s’agit d’une politique de préjugés à notre endroit émanant des plus hautes sphères de l’État. Expatrié veut dire riche. Or c’est le contraire qui est vrai. Mille raisons conduisent à l’expatriation et l’argent en est la moindre. Car c’est justement l’expatrié qui est le plus fragile et mérite souvent le plus l’attention de la République puisqu’il est par principe l’ambassadeur du rayonnement de la France à l’étranger. Et parce que la route qu’il ouvre, presque toujours sans aucune aide, profite toujours à la métropole, à la condition que celle-ci s’en préoccupe. Mais la vraie bataille est celle de la bi-nationalité. Car nous sommes dans cette Europe du Sud presque tous des bi-nationaux, considérés par malheur comme des êtres hybrides et non comme les précurseurs du monde complexe qui vient. Cette question de la bi-nationalité ouvre vers la nécessité d’une double représentation politique afin d’assurer notre stabilité dans nos pays de résidence. Or cette question fâche, mais doit-être levée. Mon travail, si je suis élu, sera de faire admettre que - pour être efficace - un député représentant les Français de l’étranger devrait également exercer, autant que faire se peut, une fonction politique dans son pays de résidence. Cela conduira sans doute à la création de formations politiques bi-nationales amenées à défendre les intérêts français et francophones dans nos pays de résidence. En ce sens je viens de fonder avec quelques amis prestigieux un parti politique francophone en Israël qui peut s’avérer être la première pierre d’un édifice bi-national. Il faut savoir une chose d’importance : les capitaux français qui pourraient être une source d’emplois et de bien-être pour les bi-nationaux ont le plus souvent du mal, à force de tracasseries administratives et politiques, à parvenir à maturité. Seuls les Français de l’étranger, connaissant les lieux et les coutumes, sont à mêmes de sécuriser les investissements métropolitains. L’Europe du Sud est à la fois un chantier et un gisement de ressources inouïes pour la France. Je tenterai de lui ouvrir les yeux sur ces richesses encore inexploitées.
Le site de campagne de Ghislain Allon