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"Gilets jaunes" : un acte 18 sous tension, présenté comme un "ultimatum"

La journée était présentée comme un "ultimatum" au président Macron : 10 000 manifestants "gilets jaunes" se sont rassemblés samedi à Paris. Les heurts avec les force de l'ordre ont très vite dégénéré dans l'après midi. Des magasins ont été pillés et incendiés sur les Champs-Elysées. 237 personnes ont été interpellées. Résumé de la journée.

Sur les Champs-Elysées, la tension est rapidement montée avant 11H00, les premières barricades sont apparues et les forces de l'ordre ont utilisé canon à eau et grenades lacrymogènes pour repousser les manifestants. 

Espérant un "regain de mobilisation", la date a été annoncée depuis plusieurs semaines comme une journée cruciale, et ce alors que le nombre de manifestants est en baisse constante ces dernières semaines.

A 12h30, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a dénoncé l'action de "professionnels de la casse et du désordre" par Twitter : 

 

Interrogée par l'AFP, une source policière reconnaissait qu'il y avait "beaucoup de facteurs qui permettent d'envisager une mobilisation supérieure à celle des précédents samedis".

Au total 14 500 personnes étaient mobilisées dans toute la France à 14H00, selon l'Intérieur, pour cette journée présentée comme un "ultimatum" au président Macron, quatre mois après le début du mouvement et au moment où s'achève le grand débat national.

Autour de la place de l'Etoile, vers laquelle 10 000 manifestants avaient convergé, la tension est rapidement montée à partir 11H00. 

Des manifestants, pour beaucoup vêtus de noir, capuche ou casque sur la tête, lançaient pavés et pierres sur les forces de l'ordre, qui répliquaient par des tirs de gaz lacrymogènes. Sur les Champs-Elysées, des casseurs ont détruit des vitrines, notamment celle de la brasserie huppée le Fouquet's, et pillé des boutiques.
Des scènes d'émeutes urbaines que l'on n'avait plus vues depuis les mobilisations de début décembre, dont les images avaient fait le tour du monde.

Le Premier ministre Edouard Philippe s'est rendu en milieu d'après-midi sur les Champs-Elysée pour remercier les forces de l'ordre.

Quelque 109 personnes ont été interpellées, selon un bilan communiqué peu après 16H00 par le préfecture de police de Paris. Le parquet de Paris a fait état de 46 personnes en garde à vue à 14H30.

En début d'après-midi, un incendie s'est déclaré dans un immeuble près des Champs-Elysées, faisant onze blessés légers. Une femme et son bébé "coincés au deuxième étage", ont été sauvés de cet incendie, parti d'une banque au rez-de-chaussée, ont indiqué les pompiers à l'AFP.

Côté manifestants, un homme a été blessé vers midi sur les Champs-Elysées,a constaté une journaliste de l'AFP. selon les "street medics" sur place, il a été victime d'un tir de flashball dans l'oeil. 

Insupportables exactions            

La maire PS de Paris Anne Hidalgo a condamné "avec la plus grande fermeté" ces "insupportables exactions", tandis que François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains aux Européennes, appelait à "mettre fin à l'impuissance de l'Etat".
Espérant un "regain de mobilisation", cette journée d'action avait été annoncée comme un cruciale après plusieurs semaines en demi-teinte.  

Parallèlement plusieurs dizaines de milliers de manifestants pour le climat défilaient dans le calme à travers la France à l'appel de la "Marche du siècle". A Paris le député insoumis de la Somme François Ruffin a plaidé pour une "jonction" entre "gilets jaunes" et défenseurs de  l'environnement.

En régions, 2 000 "gilets jaunes" ont manifesté à Montpellier, 800 à Marseille, et ils restaient mobilisés à Bordeaux, l'un des bastions du mouvement, quoique moins nombreux que la semaine dernière.

Le cortège de la marche pour le climat  défilait toujours en milieu d'après-midi dans le centre ville de Bordeaux,ou six ou sept personnes ont été interpellées après que des des militants pour l'environnement eurent   badigeonné de savon noir la façade d'un bâtiment de la Caisse des dépôts et consignations.

Analyse sur le mouvement des Gilets Jaunes et le bilan du "Grand débat" de Jérôme Fourquet, directeur du département "opinion" de l'institut de sondage IFOP : 

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