Grèce : dessine-moi un "non"

Au lendemain du référendum en Grèce, revue de dessins à propos de ce vote, qui a vu le "non" au plan des créanciers de la Grèce l'emporter à plus de 60 % des voix.
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Grèce : le non en dessins (vignette)
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Au lendemain du "non" à 61,3 % aux mesures proposées par les créanciers de la Grèce en échange d'une nouvelle aide financière, les membres de la "Troïka" en prennent pour leur grade, de la part des dessinateurs. Comme le Fonds monétaire international et sa directrice générale, Christine Lagarde. Le Brésilien Carlos Latuff la représente dans une petite voiture siglée "FMI", prête à subir une avalanche de "non".


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"Et la Grèce a crié un non sonore au FMI ! Félicitations aux Grecs !"

Autre personnalité représentative des créanciers de la Grèce : la chancelière allemande, Angela Merkel. Tel Abraracourcix, le chef du village gaulois d'Astérix, elle est portée sur un bouclier par des chefs d'État et de gouvernement européens : l'Italien Matteo Renzi, le François François Hollande et l'Espagnol Mariano Rajoy. Mais Alexis Tsipras, lui, sème des punaises sous leurs pieds, grâce au "non" prononcé dimanche par le peuple grec.

Le magazine français d'actualité illustrée La Revue dessinée, met en exergue un dessin caricaturant en de drôles de loups les créanciers de la Grèce, face au petit chaperon rouge Syriza, qui trace son chemin...

Tranquille également, le Discobole, tout droit venu de l'Athènes du Ve siècle av. J.-C., elle-même inventrice de la démocratie. L'athlète de pierre est, pour le dessinateur américain Clay Bennett, prêt à lancer sa dette à d'autres statues, issues de différents pays et apeurées.

Discobole

L'Espagnol Eneko s'inscrit, lui aussi, dans le registre antique. Il représente un petit hoplite, soldat athénien, protégé des flèches de l'austérité par son enveloppe de vote.

Eneko

Mais l'Antiquité, c'est aussi une panoplie de dieux mythologiques... Ainsi, Zeus, venu tout droit de l'Olympe, est attablé avec Odin, tiré de la mythologie nordique et germanique, et se moque de lui...


- Zeus : Je te l'avais dit, que le non gagnerait.


Peut-être que si tu avais deux yeux tu l'aurais vu venir !


- Odin : M***

Et si les Grecs suivaient tout simplement le bon chemin, en souhaitant se passer de certaines mesures d'austérité ? C'est ce que laisse entendre Martyn Turner dans un dessin publié en février 2015, mais qui est relayé sur Twitter à l'occasion du référendum. En Grèce, un quart de la population active est au chômage, et près de 2,5 millions de personne n'ont plus accès aux soins.


Il y a toujours un idiot...