Groupe Etat islamique : la Libye nouvelle tête de pont
Le
02 déc. 2015 à 14h09 (TU)
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C'était en cours depuis des mois. Le groupe Etat islamique est en train de faire de la Libye l'une de ses principales zones d'ancrage, intensifiant un peu plus sa menace sur l'Europe, toute proche. Décryptage de Slimane Zeghidour dans le 64'.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye divisée est en proie au désordre, prise en étau par des centaines de milices et deux gouvernements se déclarant légitimes, un chaos propice à l'implantation des djihadistes de l'Etat islamique.
La situation en Libye est « incontestablement le grand dossier des mois qui viennent », a averti mardi 1er décembre le Premier ministre français Manuel Valls. « Le terrorisme, cette idéologie totalitaire, mute en permanence », a assuré le chef du gouvernement qui laisse entendre que des combattants de l'organisation EI ont commencé à quitter Irak et Syrie pour poursuivre le combat en Libye. Un pays où le groupe est déjà présent depuis un certain temps.
En Algérie, des représentants de l'Egypte, du Soudan, du Niger, du Tchad et de la Tunisie étaient réunis ce mardi pour discuter de la crise libyenne, en présence du nouveau représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Martin Kobler. Le ministre algérien des Affaires africaines, Abdelkader Messahel, a rappelé l'urgence de trouver une solution politique à la crise.
Inquiétude aussi du côté tunisien. Selon l'ONU, 1 000 à 1 500 Tunisiens feraient partie de l'organisation en Libye. La Tunisie a fait creuser une tranchée de 225 kilomètres à la frontière libyenne.