Les discussions qui se sont tenues à Genève en octobre dernier, entre la Russie et la Géorgie, sous l'égide de l'Union européenne, de l'Onu et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), n’ont-elles donc permis aucune avancée ?
Depuis cinq ans,
des rencontres ont lieu à Genève mais, jusqu’à présent, elles n’ont jamais abouti. Depuis la victoire de l’opposition à l’automne dernier, (Ndlr, en octobre 2012, la coalition d’opposition au président géorgien Mikheïl Saakashvili, le « Rêve géorgien », a remporté les législatives. Son leader, Bidzina Ivanichvili, a été nommé Premier ministre), on note toutefois une amélioration des relations commerciales avec la Russie. Le volet « autre », c’est à dire tout ce qui peut être amélioré sans aborder la question de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie connaît des avancées.
Rappelons qu’en 2006, au moment où les relations entre les deux pays se dégradaient fortement, la Russie avait établi un embargo contre un certain nombre de produits géorgiens, ce qui avait cruellement atteint l’économie du pays. La Russie constitue un débouché naturel, notamment pour les produits agro-alimentaires. Pour la Géorgie, il est donc économiquement important de parvenir à rétablir des relations commerciales et d’obtenir la levée de l’embargo sur le vin, les eaux minérales etc.
Concernant les régions séparatistes, en revanche, aucun progrès n’est à constater. Et au vu du rapport de force actuel, on ne voit pas ce qui pourrait amener Moscou à revenir sur la question de l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie.
Une nouvelle escalade de la violence est-elle envisageable ?
Pour le moment, il n’y a pas de risque d’escalade pour la bonne et simple raison que la Géorgie n’est pas du tout en capacité ni militaire, ni économique, ni politique de reprendre le contrôle des territoires par les armes. Sur le court terme, du moins, il n’y a pas de perspective de reprise du conflit.