Guerre en Ukraine : nouvelles frappes russes nocturnes, des civils blessés

Au moins sept personnes ont été blessées dans la nuit de samedi à dimanche dans des frappes russes visant plusieurs régions d'Ukraine, ont rapporté les autorités ukrainiennes. Elles réclament aux Occidentaux un soutien militaire accru et de nouvelles sanctions contre Moscou.

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De la fumée s'élève du balcon d'un immeuble de plusieurs étages après une frappe russe. Les pompiers tentent d'éteindre l'incendie. Cherkasy, le 29 juin 2025.

 

© Services de secours ukrainiens / Capture d'écran AFPTV
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La Russie poursuit ses bombardements quotidiens des villes et villages ukrainiens, comme tous les jours quasiment depuis le début de son invasion en février 2022. Les pourparlers entre Kiev et Moscou en vue d'un cessez-le-feu sont dans l'impasse. La Russie, qui occupe près de 20% du territoire ukrainien, a tiré 477 drones explosifs et 60 missiles de plusieurs types, selon un décompte de l'armée de l'air ukrainienne, qui a assuré en avoir neutralisé respectivement 475 et 39.

"L'Ukraine doit renforcer sa défense aérienne"

Cette source a évoqué "six impacts" de frappes russes, sans donner plus de détails. Le président russe Vladimir "Poutine a décidé depuis longtemps de poursuivre la guerre, malgré les appels à la paix lancés par la communauté internationale", a déploré le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "L'Ukraine doit renforcer sa défense aérienne", a-t-il ajouté, se disant une nouvelle fois "prêt à acheter" des systèmes américains, comme les Patriots.

Donald Trump, qui s'est rapproché de Moscou depuis février, n'a, pour le moment, pas répondu favorablement à cette demande de Kiev. 

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"L'ampleur croissante du terrorisme prouve l'urgence de nouvelles sanctions", a de son côté abondé sur X le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga.

L'armée russe, qui a revendiqué dimanche la prise d'une nouvelle localité dans la région orientale de Donetsk, a pour sa part affirmé avoir attaqué et "touché" dans la nuit uniquement des sites du complexe militaro-industriel ukrainien et des raffineries de pétrole.

Au total, six personnes ont été blessées, dont un enfant, dans la région de Tcherkassy (centre), a indiqué sur Telegram la police ukrainienne. Dans la région d'Ivano-Frankivsk, dans l'ouest du pays, très loin du front, une femme a, elle aussi, été blessée et "emmenée à l'hôpital", selon la responsable régionale, Svitlana Onychtchouk.

(Re)lire Sur le front, la suprématie des drones russes redessine la logistique ukrainienne

Dans la matinée, après cette série de tirs russes nocturnes, un homme de 60 ans a été tué dans une attaque de drone russe sur son véhicule, dans la région de Kharkiv (nord-est), selon les autorités régionales, au moment où l'armée russe est à l'offensive dans cette zone du front. L'armée russe, de son côté, a affirmé avoir intercepté trois drones ukrainiens dans la nuit de samedi à dimanche.

 

Bientôt le retrait de l'Ukraine de la convention sur l'interdiction des mines antipersonnel

 

Le président Volodymyr Zelensky a signé dimanche un décret en vue d'un retrait de l'Ukraine de la convention internationale interdisant les mines antipersonnel, dite "d'Ottawa", après plus de trois ans d'invasion de la Russie, qui utilise, elle, ces charges explosives.

"Je décide de faire entrer en vigueur la décision du Conseil national de sécurité et de défense de l'Ukraine du 29 juin 2025 +sur le retrait de l'Ukraine de la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction du 18 septembre 1997", peut-on lire dans ce décret publié par la présidence.

Il reste toutefois plusieurs étapes avant un retrait effectif: que le parlement ukrainien, la Rada, vote en faveur d'une telle décision, et que Kiev notifie ensuite l'ONU.

La Convention d'Ottawa de 1997, signée par plus de 160 pays, interdit l'emploi, le stockage, la production et le transfert des mines antipersonnel conçues pour être enterrées ou dissimulées dans le sol.

Déclenchées au contact ou à proximité d'une personne, ces mines antipersonnel peuvent tuer ou provoquer de graves blessures. Ces engins restent souvent actifs après un conflit, empêchant ainsi le retour des populations.

L'Ukraine avait ratifié ce traité en 2005, mais pas la Russie, qui a envahi son territoire à partir de février 2022.