Le président russe Vladimir Poutine tient seul les manettes du pouvoir à Moscou. Il s'entoure de quelques fidèles. Ce sont des hommes nés dans les années 50, comme lui, formés durant la période soviétique. Ils viennent tous de l'armée ou du KGB. Qui sont les hommes du premier cercle de Poutine ?
Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe nostalgique de l'ère soviétique. Il est peut-être la figure la plus connue du pouvoir russe après Poutine. Washington en a fait également un symbole. Au même titre que Vladimir Poutine, Sergueï Lavrov est interdit d'entrer ou de séjourner sur le territoire américain. Né en 1950 à Moscou, fils d'un père arménien et d'une mère russe, il a grandi et étudié dans la capitale de l'empire soviétique. Doué pour les langues étrangères, il étudie à l'Institut des relations internationales de Moscou d’où sortiront tant de diplomates et d'officiers du KGB. Il entre en 1972 au ministère des Affaires étrangères.
L'URSS est alors dirigée par Léonid Brejnev (1964-1981). Sergueï Lavrov devient un jeune diplomate soviétique. Il sera accusé d'être un ancien du KGB, le renseignement extérieur soviétique, sans que cela ne soit confirmé. Sa première affectation est au Sri Lanka. Il rejoint rapidement la diplomatie soviétique présente à l'ONU et gravit les échelons. Sergueï Lavrov est témoin de l'effondrement de la puissance soviétique et de la perte d'influence de la jeune Russie. Il en gardera une forme d'amertume. Il devient ambassadeur de la Russie à l'ONU. Et en 2004, Poutine le nomme ministre des Affaires étrangères. L'homme est sur la même ligne politique que Vladimir Poutine. Il assume et vante l'héritage de l'URSS
Sergueï Choïgou, ministre de la Défense et ami intime de Poutine.Sergueï Choïgou, ministre de la Défense, est présenté comme un ami intime de Poutine. Né en 1955 à Tchadan en Sibérie, il est diplômé en 1977 de l'Institut polytechnique de Krasnoiarsk. Il travaille dans la construction prendant les années 1980. Il quitte la Sibérie en 1990 pour Moscou. Il s'engage en politique et devient l'un des dirigeants de Russie unie, le parti de Vladimir Poutine. Ce fidèle et ami du président russe est nommé général d'Armée en 2003. Il devient le ministre de la Défense du pays en 2012. Il est également depuis 2012, le gouverneur de l'oblast (région) de Moscou. Il est l'homme clé de l'intervention russe en Syrie et en Ukraine. L'homme, depuis son arrivée au poste de ministre de la Défense, a réussi à faire augmenter le budget des armées de plus de 30%.
Alexandre Vassilievitch Bortnikov, le patron du FSB (ex KGB).
Né en 1951 à Molotov (aujourd'hui Perm), Alexandre Vassilievitch Bortnikov est un général d'armée. En 1975, il sort diplomé de l'École supérieure du KGB. Il entre au contre-espionnage. Il réalise une grande partie de sa carrière à Léningrad durant la période soviétique. Quand rencontre-il Vladimir Poutine, ancien membre du KGB ? Vladimir Poutine devient le patron du FSB à la fin des années 90 avant de devenir le Premier ministre de Boris Eltsine.
Alexandre Vassilievitch Bortnikov devient un fidèle de Poutine et devient le directeur du FSB en 2008. Il est le vrai patron des services secrets russes. Depuis le 26 juillet 2014, l'Union européenne l'a interdit de visa dans le cadre des sanctions occidentales à l'encontre de la fédération de Russie concernant la crise ukrainienne de 2013-2014.
En mars 2021, le département d'État des États-Unis et le Trésor américain sanctionnent Bortnikov pour son implication présumée dans l'empoisonnement d'Alexei Navalny.
Alexander Loukashenko, le premier allié de Poutine
L'ascension de ce fils de paysanne et de père inconnu, né en 1954 à Kopys (est), commence en 1990 lorsqu'il est élu au Soviet suprême de Biélorussie. Un an plus tard, la Biélorussie devient indépendante. Trois ans plus tard, il dirige une commission parlementaire dénonçant la corruption du pouvoir, thème phare de sa campagne électorale triomphale en 1994, lorsqu'il remporte la première présidentielle de la Biélorussie indépendante. Très vite, il prend des mesures pour stabiliser l'économie et monopolise peu à peu tous les pouvoirs.
Le président biélorusse, nostalgique de l'URSS, veut alors dans un premier temps faire de la Biélorussie un pays affranchi de l'influence russe. Son pouvoir est cependant très contesté lors d'une série de manifestations en août 2020. Mis au ban de la communauté internationale, un pays le soutient, la Russie de Vladimir Poutine. Le pays devient le premier pays allié de Moscou. L'Union européenne parle de pays "vassal". Les moteurs des tanks russes lancés contre Kiev ont démarré sur le sol biélorusse.