Fil d'Ariane
Au septième jour de la guerre, l'armée israélienne dit avoir frappé ce jeudi 19 juin des dizaines de sites militaires en Iran. Une frappe iranienne a "entièrement détruit" plusieurs services à l'hôpital Soroka à Beer-Sheva dans le sud d'Israël. Tel-Aviv a prévenu que le guide suprême Ali Khamenei ne pouvait "être autorisé à continuer d'exister".
De la fumée s'élève au dessus de l'hôpital Soroka à Beersheba, Israël, après avoir été touché par un missile iranien ce 19 juin 2025.
Dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 juin, l'armée israélienne a annoncé avoir frappé un "réacteur nucléaire inachevé" à Arak et "un site de développement d'armes nucléaires dans la région de Natanz", dans le centre de l'Iran.
Après une attaque de dizaines de missiles iraniens, l'alerte a été activée dans plusieurs régions d'Israël. Les habitants ont pris brièvement refuge dans les abris.
L'hôpital Soroka de Beer-Sheva (sud) a été touché par une frappe iranienne. "Il y a eu d'importants dégâts", a indiqué l'hôpital. Les Affaires étrangères israéliennes ont fait état d'un "impact direct" sur l'établissement, où sont notamment soignés des soldats israéliens blessés dans la guerre à Gaza.
Cependant "il n'y a pas de blessés graves parmi les patients ou le personnel, seulement des blessés légers et des personnes en état de choc", a affirmé un porte-parole de l'hôpital. Selon les services de secours, au moins 47 personnes ont été blessées.
L'agence officielle iranienne Irna affirme que la cible du tir iranien n'était pas l'hôpital mais une base militaire et de renseignement israélienne située à proximité. L'hôpital a été "exposé uniquement à l'onde de l'explosion", selon elle.
Benjamin Netanyahu a promis avec son ministre de la Défense, Israël Katz, "d'intensifier les frappes contre les cibles stratégiques en Iran et contre les infrastructures du pouvoir à Téhéran, afin d'éliminer les menaces pesant sur l'État d'Israël et d'ébranler le régime des ayatollahs".
Le ministre de la Défense, Israël Katz a déclaré que le guide suprême iranien, Ali Khamenei, "considère la destruction d'Israël comme un objectif" et qu'''un tel homme ne peut être autorisé à continuer d'exister."
L'émissaire américain pour la Syrie, Thomas Barrack, en visite au Liban, a déclaré ce jeudi 19 juin qu'une intervention du Hezbollah libanais pro-iranien dans la guerre en cours serait une "très mauvaise décision".
Vladimir Poutine et Xi Jinping ont "fermement condamné" les frappes israéliennes en Iran, appelant à un règlement politique et diplomatique du conflit, a annoncé le Kremlin, après un entretien téléphonique des présidents russe et chinois ce jeudi 19 juin.
Le président français Emmanuel Macron a averti que toute tentative de renversement du pouvoir en Iran par la guerre entraînerait le "chaos" dans le pays.
Selon des diplomates européens, les chefs de diplomatie d'Allemagne, de France et du Royaume-Uni envisagent une rencontre à Genève demain, vendredi 20 juin, avec leur homologue iranien.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a appelé à "respecter" et "protéger" les hôpitaux. Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus juge que les attaques contre les structures de santé en Iran et Israël "sont effroyables".
Dans un rare entretien télévisé ce soir, le Premier ministre israélien a qualifié d'"historique" sa décision d'engager son pays dans une guerre sans précédent contre Téhéran. "J'ai dit qu'on allait changer la face du Moyen-Orient et maintenant je dis: nous changeons la face du monde", a déclaré Benjamin Netanyahu. Affirmant qu'Israël a la capacité de "frapper toutes les installations nucléaires iraniennes", Netanyahu assure néanmoins que "toute aide est la bienvenue" dans l'optique de les détruire.