Haïti : "Barbecue", redoutable chef de gang, échappe à une opération de police

C'est l'histoire de "Barbecue", l'un des principaux chefs de gang d'Haïti, qui a échappé à une opération des forces de l'ordre à Port-au-Prince. Deux lieutenants ont été tués lors de l'affrontement, selon les informations transmises par la police du pays des Caraïbes, ravagé par la criminalité et les violences. 

Plusieurs gangsters abattus 

Celui qui se fait appeler "Barbecue", est chef de file de la coalition de gangs "Viv ansanm" (Vivre ensemble). Jimmy Chérisier, de son vrai nom, a assuré dans une vidéo publiée vendredi qu'il avait affronté la police la veille, sans donner plus de détails. Il aurait pris la fuite en abandonnant derrière lui une kalachnikov, selon la police qui a diffusé une photo de cette arme sur les réseaux sociaux.

Durant cette opération qui s'est déroulée jeudi dans le quartier du Bas de Delmas, le fief de "Barbecue", plusieurs membres de gangs ont été abattus dans des échanges de tirs avec les forces de l'ordre. Parmi les individus éliminés, on compte deux de ses alliés proches, rapporte la police. 

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Depuis fin février, ce pays des Caraïbes, fait face à une flambée d'attaques de gangs, accusés de meurtres, d'enlèvements et de violences sexuelles à grande échelle. Ces gangs, qui contrôlent environ 80% de Port-au-Prince, s'en prennent régulièrement aux civils malgré le déploiement cette année d'une mission multinationale d'appui à la sécurité menée par le Kenya et soutenue par l'ONU.

De policier à "Barbecue", redoutable chef de Gang 

Avant de devenir un influent chef de gang, "Barbecue" officiait dans les rangs des forces de l'ordre. Aujourd'hui, la majorité des groupes armés ont formé une coalition sous sa férule. Une coalition formée dans le but d'obtenir le départ de l'impopulaire Premier ministre Ariel Henry, qui a démissionné en avril.

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Après des semaines de lutte pour le contrôle du gouvernement, son successeur Garry Conille vient d'être démis de ses fonctions par le Conseil présidentiel de transition, qui a nommé à sa place Alix Didier Fils-Aimé. Ce dernier a promis de "rétablir la sécurité" et de mener le pays, privé de président depuis l’assassinat de Jovenel Moïse en 2021, vers ses premières élections depuis 2016.

Mas la crise joue aux prolongations. Au moins 150 personnes ont été tuées en une semaine dans la capitale et quelque 20.000 ont dû fuir leur domicile, avait assuré mercredi l'ONU. Elle qui estime par ailleurs qu'au moins 4.544 personnes ont perdu la vie dans le pays depuis le début de l'année. 

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Mardi, les autorités avaient annoncé que 28 membres de gangs avaient été tués à Port-au-Prince par la police et des groupes de défense civile.