Surgit au mois de septembre alors qu'il avait disparu de l'île depuis des décennies, le choléra se propage rapidement en Haïti sur un terrain propice. Fin novembre, il a tué près de 1500 personnes sur plus de 56 000 cas recensés. Principal opérateur médical du pays, Médecins sans frontières appelle à la mobilisation.
Des malades atteints du choléra à l'hôpital de Cité Soleil, le 10 novembre 2010 à Port-au-Prince, en Haïti (Photo AFP)
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La solitude de MSF
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Sans précédent en Haïti, l'épidémie de choléra a déjà tué plus de mille cinq cents personnes sur plus de cinquante-six mille atteintes atteintes. Selon l'ONU, elle pourrait toucher à moyen terme plusieurs centaines de milliers de Haïtiens et causer des dizaines de milliers de victimes. Si elle prospère sur un terrain favorable, la maladie est pourtant relativement simple à soigner, avec un taux de guérison supérieur à 95 %. Encore faut-il pour cela un minimum d'infrastructure médicale et un réseau suffisamment dense de CTC (centres de traitement du choléra). Présentes par milliers après le séisme, les Organisations humanitaires tardent pourtant à se déployer, particulièrement dans les régions reculées où les besoins sont immenses mais la couverture médiatique faible. Médecins sans frontières, principal opérateur sur le terrain appelle "tous les groupes et organismes d'aide présents en Haïti à renforcer l'ampleur et la rapidité de leurs efforts pour assurer une réponse efficace aux besoins des populations à risque d'infection du choléra". "L'heure n'est plus aux réunions et aux discussions, mais à l'action", déclare Stefano Zannini, chef de mission MSF en Haïti. Ancien président de MSF, Rony Brauman était le 21 novembre l'invité du journal de TV5monde.