Haïti: un gouvernement de quatorze ministres pour rétablir la sécurité

En Haïti, le cabinet ministériel est constitué, deux semaines après la nomination du Premier ministre, Garry Conille. 14 ministres ont été nommés. 

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Gary Conille

Images du Premier ministre Garry Conille après sa prestation de serment le 3 juin 2024.

 

AP Photo/Odelyn Joseph
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C'est un gouvernement resserré que vient de nommer le nouveau Premier ministre Gary  Conille. Quatorze ministres dont quatre femmes s'occuperont de 18 ministères. Certains ministres seront donc en charge de plusieurs portefeuilles.

Une femme venant de la Banque mondiale à la tête de l'Economie 

 C'est notamment le cas du chef du gouvernement, Garry Conille qui sera en charge de l'Intérieur et des Collectivités territoriales. Une femme sera chargé de la diplomatie du pays. Dominique Dupuy, représentante d'Haïti à l'UNESCO, devient ministre des Affaires étrangères et des Cultes. 

Une ancienne économiste du FMI et passée par la Banque mondiale, Ketleen Florestal, hérite du ministère des Finances et de l'Economie. 

Appel à des figures de la société civile

L'ancien bâtonnier de l'ordre des avocats de Port-au-Prince, maître Carlos Hercule, devient le nouveau ministre de la Justice et de la Sécurité publique. Un syndicaliste, Georges Wilbert, est le nouveau ministre de l'Education nationale et de la Communication. Un professeur, Antoine Augustin, est nommé ministre de l'Education nationale et de la Communication. 

Marie Françoise Suzan, nommée au ministère à la Condition féminine et aux Droits des femmes. Niola Lynn Sarah Devalis, de côté, est nommée à la Jeunesse, aux Sports et à l’Action civique

Garry Conille, 58 ans, a été nommé Premier ministre par le conseil présidentiel de transition d'Haïti à la suite de la démission en mars du Premier ministre Ariel Henry face à une flambée de violence des gangs dans le pays. Il a prêté serment lundi.

Médecin de profession, le responsable politique avait déjà été à la tête du gouvernement haïtien pendant six mois entre 2011 et 2012, et officiait jusqu'à récemment en tant que directeur régional pour le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).

Le pays est toujours miné par les violences des gangs. Port-au-Prince est à 80% aux mains des bandes criminelles, accusées de nombreuses exactions, en particulier meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon.