Entre mars et novembre 2016, le corail de la Grande Barrière a été durement touché par la hausse des températures de l’eau. Une partie des récifs ont perdu leur couleur.
Une " hécatombe catastrophique ", les termes choisis par les auteurs de l'étude publiée dans la revue Nature, jeudi 19 avril, font froid dans le dos. Terry Hugues, professeur à l’université James Cook explique que « cette étude a consisté à réexaminer, 9 mois plus tard, les mêmes récifs que ceux où nous avions observé un phénomène de blanchissement, en mars 2016. »
Un corail sur trois est mort à cause du blanchissementTerry Hugues, université James Cook
La "Grande Barrière de corail" est le plus vaste ensemble coralien du monde. Long de 2300 kilomètres, sa superficie atteint les 348 000 kilomètres carrés : l’équivalent de l'Allemagne.
Elle sert d'habitat, de garde-manger à des milliers d'autres créatures marines... Le réchauffement climatique met en péril « la variété des espèces animales et végétales de la Grande Barrière de corail, affirme Terry Hugues. La barrière s’est beaucoup appauvri, et ce, très rapidement ces 2 dernières années. Donc son évolution, dans les décennies à venir, est très liée au fait de savoir si l'Australie et d'autres pays peuvent atteindre l'objectif des "2 degrés", fixé par l'Accord de Paris. »
Les signataires de l'accord de Paris se sont engagés, fin 2015, à contenir le réchauffement de la planète sous les 2 degrés. Mais le dernier rapport du Programme des Nations unies sur l'environnement, publié 2 ans plus tard, montre que la trajectoire est plutôt celle d'une hausse, de plus de 3 degrés.