La sculptrice franco-américaine, figure majeure de l'art contemporain, est décédée à 98 ans. A travers ses créations elle n'a cessé d'explorer les traumatismes de son enfance. Nous l'avions rencontrée en 2002 dans son appartement de Chelsea à New York où elle tenait salon toutes les semaines en recevant de jeunes artistes en quête de conseils. Une évocation de sa vie et de sa ville d'élection.
Un portrait chinois de la grande dame de l'art contemporain, depuis son appartement de Chelsea, à New York, en 2002. Reportage de Claude Vittiglio et Jean-Pierre Séguéla (2002)
Under the New York sky
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Louise Bourgeois parle du ciel de New York à travers un texte qu'elle a écrit à son arrivée dans la ville en 1938, un texte qu'elle a écrit "parce que la latitude de New York n'est pas celle de Paris mais celle de Madrid". Reportage de Claude Vittiglio et Jean-Pierre Séguéla (2002)
Repères
Louise Bourgeois est née à Paris en 1911. Sa jeunesse est marquée par son départ contraint du lycée pour l'atelier de tapisserie familial et la liaison adultère de son père avec sa gouvernante. En 1938, elle épouse l'universitaire Robert Goldwater et s'installe à New York. Elle expose pour la première fois au musée de Brooklyn en 1939. Elle développe une démarche singulière et unique, privilégiant la sculpture (marbre, latex, bronze, caoutchouc) et le dessin. Son travail, nourri d'expériences personnelles, est axé sur la présence du corps à travers lequel s'exprime le non-dit du refoulé et de l'inconscient. Jusqu'au milieu des années 60, elle expose dans un grand nombre de galeries américaines. Après la grande rétrospective de 1982 au Museum of Modern Arts (MOMA) de New-York, Louise Bourgeois ne compte plus les expositions en Europe durant les années 1990, puis à la Tate Modern de Londres (2007), avant Beaubourg à Paris (2008).