Fil d'Ariane
Personnalités politiques, famille, proches, amis, fidèles, scouts... Une foule s'était pressée au temple de l'Etoile à Paris pour un "adieu" vibrant à Michel Rocard, agnostique attaché à "l'éthique" du protestantisme, lors du premier des trois hommages rendus jeudi à l'ancien Premier ministre.
Michel Rocard fut un rêveur réaliste,un réformiste radical,animé par le mouvement des idées, le sort de la planète et de la destinée humaine
— François Hollande (@fhollande) July 2, 2016
Le président François Hollande et le Premier ministre Manuel Valls ont pris place ensemble vers 10h00 dans ce lieu de culte du XVIIe arrondissement, non loin de l'Arc de Triomphe, précédant l'arrivée du cercueil porté par quatre hommes.
De nombreuses personnalités de gauche comme de droite étaient présentes pour saluer la mémoire de l'homme d'Etat mort samedi à 85 ans: Valéry Giscard d'Estaing, Jean-Marc Ayrault, Pierre Joxe, Roland Dumas, François Bayrou, Bernard Kouchner, Marisol Touraine...
Michel Rocard avait laissé un testament précis sur le triple hommage qu'il souhaitait à sa mort. Il avait personnellement choisi les lectures et chants de ce service très dépouillé, comme le veut la tradition protestante. Notamment les cantiques de Bach et un psaume de la Réforme de Goudimel entonnés avec ferveur par plusieurs chorales de temples parisiens.
Michel Rocard était un grand européen et il était convaincu que l'Europe devait aller plus loin. @franceinfo #brexithttps://t.co/MIs7BqacwO
— Harlem Désir (@harlemdesir) July 7, 2016
Après l'éloge funèbre prononcé par Edmond Maire, un ami et proche de Michel Rocard, ce fut au tour du président de la République François Hollande de s'exprimer.
François Hollande a salué jeudi Michel Rocard, un homme qui n'a jamais "joué contre sa famille politique même quand il a fallu qu'il s'efface devant François Mitterrand", lors d'un hommage à l'ancien Premier ministre socialiste, décédé samedi, jeudi aux Invalides à Paris.
Pour Michel Rocard, le dialogue était "la meilleure manière de réformer, mais pour lever les blocages, il n'a pas hésité à recourir aux procédures prévues par la Constitution. Et à 28 reprises, il a dû engager la responsabilité de son gouvernement pour faire adopter des textes essentiels", comme la CSG, a déclaré le chef de l'Etat lors de l'hommage national aux Invalides à l'ex-Premier ministre socialiste, décédé samedi. Une allusion transparente aux critiques de la gauche de la gauche contre l'utilisation du 49-3 pour faire adopter le projet de loi travail à l'Assemblée.