1970-1980 : pays sous influence À la fin des années 1970 et dans les années 1980, le problème central du Honduras reste l'instabilité politique qui règne chez ses voisins. En 1980, Paz García signe un traité de paix avec le Salvador. Lors des élections de novembre 1981, le candidat du Parti libéral, Roberto Suazo Córdova remporte la présidence, marquant le retour des civils au pouvoir. Les militaires, cependant, gardent une influence considérable. Le Honduras devient une base pour les guérilleros luttant contre le gouvernement du Nicaragua et les Etats-Unis y entreprennent alors une série d'exercices militaires, afin d'exercer une pression supplémentaire sur le gouvernement sandiniste.
1990-2000 : austérité économique et pauvreté En 1993, Carlos Roberto Reina remporte l'élection présidentielle face à Callejas. Il s'engagea dans la voie des réformes économiques et des mesures d'austérité. En 1998, Carlos Roberto Flores Facussé succède à Carlos Roberto Reina et engage une politique pour redresser l'économie du Honduras. Mais il doit faire face au mécontentement d'une population qui vit chaque jour un peu plus dans la pauvreté. En 2002, c'est Ricardo Maduro Joest, candidat du Parti National, qui accède à la fonction de Président de la République.
2005 : élection de Zelaya Manuel Zelaya, candidat du Parti libéral, remporte les élections présidentielles de novembre 2005 contre Porfirio Lobo, candidat du Parti national et devient le nouveau président du Honduras. À la mi-2007, Manuel Zelaya assiste à la célébration du triomphe de la Révolution Sandiniste au Nicaragua avec le président nicaraguayen Daniel Ortega et le président de la république bolivarienne du Venezuela, Hugo Chávez Frias. Ce compagnonnage brouille l'image de Zelaya, libéral et fils de propriétaire terrien et entraîne les premières critiques dans son pays, puis ultérieurement à l'étranger. Cela n’empêche pas Manuel Zelaya de chercher de nouveaux accords de coopération avec le Venezuela.
9 octobre 2008 : adhésion à l'Alternative bolivarienne pour les Amériques Malgré les critiques et l'opposition de membres de son propre parti libéral et du parti national adverse, Zelaya fait adhérer le Honduras à l'ALBA, Alternative bolivarienne pour les Amériques. Il signe ce traité à Tegucigalpa le 25 août 2008, en présence des présidents Hugo Chávez du Venezuela, Evo Morales de Bolivie et Daniel Ortega du Nicaragua, ainsi que du vice-président Carlos Lage de Cuba. Cette adhésion est ratifiée par le congrès hondurien le 9 octobre suivant.
28 juin 2009 : coup d'État Le président du Honduras, Manuel Zelaya, est arrêté à l’aube par des militaires, et conduit de force sur une base de l’armée de l’air. Il est ensuite envoyé au Costa-Rica, où il a fait une demande d'asile politique.
Chronologie établie par Camille Sarret Source des photographies : Library of Congress