Le Honduras est à la veille de son élection présidentielle. Neuf candidats sont en lice, dont l'actuel chef d'État qui brigue un nouveau mandat. Une candidature qui ne respecte pas la Constitution bien que la Cour suprême lui ait donné son feu vert.
L'actuel président, Juan Orlando Hernandez, 49 ans, se targue d'avoir mené une purge sans précédent au sein de la police Hondurienne soupçonnée de liens étroits avec le crime organisé dans un pays gangréné par la drogue et les gangs.
Hernandez brigue un nouveau mandat sauf que la constitution ne le lui permet pas. Après avoir étudié la candidature, la cour suprême a trouvé une brêche dans les textes et Juan Orlando Hernandez est de retour sur le devant de la scène, plus en verve que jamais.
La coalition de gauche crie à la manipulation du pouvoir. Son leader, Sarvador Nasralla, manie le verbe avec maestria. Cette ancienne personnalité de la télévision n'est pas un novice en matière d'élections : il a régulièrement présenté le concours de Miss Honduras. Il promet de lutter contre la pauvreté et la corruption
Chacun interprète sa partition : l'opposition de droite, incarnée par Luis Zelaya, tire elle aussi à boulets rouges contre Hernández, qu'elle accuse de dérive autoritaire et promet des réformes. À quelques heures de l'élection, la tension est palpable. L'armée est de sortie et les observateurs craignent des affrontements entre partisans de tous les camps. Impossible de savoir qui peut l'emporter car les sondages sont interdits un mois avant le scrutin. La derniere enquête mettait les trois hommes au coude à coude.